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- Convenors:
-
Anna Madoeuf
(Tours University)
Denis Martouzet (Ecole Polytechnique de l'Université de Tours)
- Location:
- Tower A, Piso 3, Room 313
- Start time:
- 20 April, 2011 at
Time zone: Europe/Lisbon
- Session slots:
- 2
Short Abstract:
Comment sentir est-il déjà ressentir? Il s'agira de croiser, pour les confronter et en voir les complémentarités, des approches de disciplines différentes envisageant l'espace urbain sous cet angle. Quelles méthodes, quelles sources peuvent être mobilisées, pour quels types de résultats?
Long Abstract:
Si dans notre société l'accent est mis sur le visuel, par le biais des images, des repères et de leur lisibilité, l'analyse de la ville s'oriente dorénavant vers différentes déclinaisons des sens, sensations, sentiments et impressions. Quels processus depuis ces perceptions sensorielles, au premier rang desquelles nous invitons l'olfaction, pour transformer ces données en représentations construites et évolutives de la ville, qui permettent, obligent, ou empêchent nos pratiques? Comment sentir est-il déjà ressentir? Il s'agira de croiser, pour les confronter et en voir les aspects complémentaires, des approches de disciplines différentes envisageant l'espace urbain. Quelles méthodes, quelles sources peuvent être mobilisées, pour quels types de résultats ?
Accepted papers:
Session 1Paper short abstract:
la construction du rapport affectif aux lieux, traité ici dans l'espace urbain, implique fortement les "premières fois" qui sont autant des pratiques spatiales que des impressions d'ambiances. A partir de récits de vie, l'auteur montre l'importannce de la découverte de la ville et, parallèlement, de la liberté.
Paper long abstract:
la construction du rapport affectif aux lieux, traité ici dans l'espace urbain, implique fortement les "premières fois" qui sont autant des pratiques spatiales que des impressions d'ambiances. A partir de récits de vie, l'auteur montre l'importannce de la découverte de la ville et, parallèlement, de la liberté.
Paper short abstract:
Cette communication montre comment la dimension affective de la relation de l'homme à son environnement, son rapport affectif à l'espace, depuis les mécanismes qui président à sa construction jusqu'aux conséquences pratiques de ce lien, constituent une connaissance utile à l'aménagement des espaces.
Paper long abstract:
L'affectivité, les émotions, les sentiments, sont des thématiques encore relativement peu explorées dans le champ des sciences de l'espace, pourtant de plus en plus nombreux sont les auteurs (Feildel, 2010 ; Martouzet, 2002, 2007 ; Bochet & Racine, 2002) qui soulignent l'intérêt de surmonter la difficulté de leur intégration. Souscrivant pleinement à cet objectif, la communication montre comment la dimension affective de la relation de l'homme à son environnement, constitue une connaissance utile à la science de l'aménagement des espaces. Aussi, nous tâchons de mettre en lumière les mécanismes de type affectif, en lien avec les valeurs, les préférences, les attitudes, qui sont en mesures d'intervenir à la fois sur les représentations, les décisions et in fine sur les actions qui participent aussi bien des logiques géographiques au fondement de l'agencement de l'espace des sociétés, que des logiques projectives propres aux pratiques de transformation intentionnelle des espaces habités. Nous focalisant sur la dimension spatiale de la relation affective entre l'individu et son environnement, à l'échelle biographique, nous montrons que la relation affective à l'espace, incluant la façon de sentir, et surtout, la façon de se représenter la manière dont l'on sent, autrement dit le ressentir, est une dimension conséquente de l'organisation des espaces et qu'elle participe plus largement de l'agencement des spatialités individuelles et collectives.
Paper short abstract:
Frôlement des corps, imprégnations olfactives… la foule urbaine constitue le lieu paradoxal d’une suspension et d’une exacerbation des régimes sensoriels contemporains. Sémiotique et ethnologie seront associées pour saisir les composantes esthésiques de l’expérience urbaine et ses ressorts interprétatifs.
Paper long abstract:
Frôlement des corps, jeu de regards, imprégnations olfactives… la foule urbaine constitue le lieu paradoxal d'une suspension et d'une exacerbation des régimes sensoriels contemporains. Fondamentalement synesthésique, la sensorialité urbaine a longtemps été abordée par le truchement dominant de la perception visuelle. La multitude, les rassemblements publics et les flux invitent les ethnologues à accorder une place à des modalités corporelles moins prises en compte, comme l'odorat ou le toucher. Quand les distances proxémiques se réduisent, que les écarts provoquent des chocs, que les perspectives visuelles se referment, les corps citadins sont intensément mis à l'épreuve. Restituer la part sensible de ces interactions anonymes, sans écarter le travail interprétatif constant des sujets sociaux qui la vivent suppose une ouverture disciplinaire. Approches sémiotique et ethnologique seront associées sur des terrains parisiens pour saisir les composantes esthésiques de l'expérience urbaine et ses ressorts interprétatifs.
Paper short abstract:
Un questionnement sur les sources sensorielles du bien-être forme le cœur d’une recherche géographique menée à la station de RER Châtelet-Les Halles à Paris. En quoi, la dimension olfactive de ce lieu peut-elle interagir avec la sensorialité des usagers et intervenir sur leur état de bien-être ?
Paper long abstract:
S'interroger sur le bien-être dans une grande ville, une capitale, Paris, peut sembler paradoxal, voire ambitieux ou vain, du fait du lien ambivalent que nous entretenons avec cette ville. Entre le Paris convoité ou Paris l'infernale, notre relation à la capitale s'affirme duale. Derrière cette étonnante coexistence se cache l'inégale douceur que nous procure cette ville par les sens. Ce questionnement sur les sources sensorielles du bien-être - ce bien-être qui dépend de la perception sensorielle, c'est à dire des interactions entre propriétés physicochimiques des lieux et sujets sentants - forme le cœur d'une recherche - d'abord strictement géographique puis interdisciplinaire avec les neurosciences - menée dans cinq quartiers parisiens entre 2000 et 2005. L'étude d'un lieu reconnu pour ses caractéristiques odorantes, sera spécifiquement développé lors de cet exposé, celui de la station RER à Châtelet-Les Halles. En quoi, la dimension olfactive d'un lieu peut-elle interagir avec la sensorialité des êtres humains et intervenir sur leur état de bien-être ?
Paper short abstract:
Comment saisir les rapports multisensoriels des habitants à leurs territoires de vie ? Retour critique sur une démarche méthodologique emboitée, appliquée sur 3 quartiers dits durables, combinant : entretiens, parcours multisensoriels et « baluchons multisensoriels » auprès d’habitants.
Paper long abstract:
Les sens (autres que la vue) et leur prise en compte dans l'urbain constituent une question délaissée. Cependant, si une production scientifique importante sur les rapports sensoriels des hommes avec leurs territoires de vie existe, une réelle difficulté quant à leur opérationnalisation persiste. Une des raisons de cette difficulté est celle des moyens dont nous disposons afin de les comprendre. Les instruments de mesure, qu'ils soient mécaniques (sonomètres) ou humains (les « nez »), malgré les informations qu'ils apportent, ont déjà montré leurs limites et l'idée de travailler avec des hommes « non-experts » a déjà fait ses preuves. Mais comment faire parler les gens de leur sensible quand nous savons que plusieurs difficultés existent quant à son expression ?
Pour y répondre, nous nous appuierons sur le travail doctoral de T. Manola et une recherche dans le cadre du PIRVE (PUCA et CNRS) sur les paysages multisensoriels, et présenterons la démarche méthodologique emboîtée adoptée (qui combine : entretiens, parcours multisensoriels et « baluchons multisensoriels » auprès des habitants de 3 quartiers dits durables européens), afin de palier aux difficultés relatives à l'expression du sensible.
Qu'est-ce que chaque méthode apporte en termes de résultats mais aussi de questionnements ? Quelles en sont les complémentarités ? Quelles préconisations méthodologiques pouvons-nous alors en déduire ?
Paper short abstract:
A travers deux journaux - celui tenu par un passementier de 1821 à 1872, puis celui d'un officier français prisonnier lors de la guerre franco-prussienne de 1870/71, il s'agit d'analyser la perception sensorielle qu'ont les auteurs de la ville de Landshut
Paper long abstract:
Ecrivant dans des situations bien différentes, de par leur origine sociale, la durée et la situation de rédaction du journal, ces auteurs présentent des indications de nature complémentaire sur la perception sensorielle qu'ils possèdent de la ville de Landshut. Ce « regard », défini par les sens, lui-même objet d'une analyse, concerne surtout le visuel et l'auditif, mais à travers une étude détaillée, notamment du journal du passementier F.C. Krieger, il est possible de reconstruire le paysage olfactif, alors que le journal de l'officier A. Cabrié offre une approche du sens gustatif. Il s'agit donc de présenter les résultats de cette perception sensorielle de la ville « ordinaire », de la ville festive, de la ville en cas de catastrophes…
Paper short abstract:
La communication analyse des modalités d’articulation de l’ouïe et de l’olfaction au tact qui est le sens qui prévaut dans la mise en récit du rapport traumatique de la ville au corps (choc, heurt, bousculade) telle qu’on la trouve dans les ‘nouvelles en trois lignes’ contemporaines.
Paper long abstract:
Parmi les genres littéraires émergeants se détachent des microformes narratives comme les nouvelles à la Fénéon. Établi par la presse du Second Empire, le modèle médiatique des faits divers et des headlines a fourni à Fénéon en 1906 ainsi qu'à ses épigones contemporains le substrat narratif d'où dérive ce microgenre appelé 'nouvelle en trois lignes'. Profondément encré dans la culture médiatique et urbaine, la nouvelle en trois lignes raconte dans un récit minimaliste et compact le détail et la fugacité des événements quotidiens et contingents : des accidents, au sens étymologique d'événements imprévisibles qui surviennent par hasard. C'est la compilation des tragédies ordinaires où comptent lourdement des catastrophes naturelles, des violences (domestique, urbaine, maniaque, bélique) et différents types d'accidents, notamment ceux qui impliquent voitures et transports en commun - autant de métonymies de la ville. Mise en récit de chocs, heurts, bousculades, chutes, syncopes , la nouvelle en trois lignes bâtit un rapport entre la ville et le corps qui est d'ordre traumatique : un fragment de la chose urbaine atteint le corps, le touche violemment, le heurte, le blesse, le (dé)coupe, le mutile, l'écrase, le disperse. Il semble y avoir donc une prévalence du tact, auquel se rattachent d'autres sens, notamment l'ouïe et l'olfaction. Nous analyserons les formes de ce rattachement dans les Nouvelles impassibles de Jean-Louis Bailly (2010) et Couper court de Jean-Noel Blanc (2007).
Paper short abstract:
"Au fond de la ville", une nouvelle de Youssef Idris évoque, dans Le Caire de la fin des années 1950, une histoire qui s'inscrit dans la vie du juge Abdallah, un homme de situation "aisée" et de caractère "modéré", lequel décide de se rendre, accompagné d'un guide, chez sa femme de ménage, reprendre une montre volée. Ce prétexte permet à l'écrivain de mettre en scène, au travers des perceptions de son personnage, une coupe urbaine associée à une expédition au travers de la capitale.
Paper long abstract:
"Au fond de la ville", une nouvelle de Youssef Idris évoque, dans Le Caire de la fin des années 1950, une histoire qui s'inscrit dans la vie du juge Abdallah, un homme de situation "aisée" et de caractère "modéré", lequel décide de se rendre, accompagné d'un guide, chez sa femme de ménage, reprendre une montre volée.
Ce prétexte permet à l'écrivain de mettre en scène, au travers des perceptions de son personnage, une coupe urbaine associée à une expédition au travers de la capitale. Le périple prendra effet depuis l'appartement du juge dans le quartier chic de Zamalek et aboutira aux confins de la vieille ville, alternant des séquences géographiques rythmées par l'impact des contrastes paysagers sur le ressenti et les sensations du personnage.