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Accepted Paper:
Paper short abstract:
La communication analyse des modalités d’articulation de l’ouïe et de l’olfaction au tact qui est le sens qui prévaut dans la mise en récit du rapport traumatique de la ville au corps (choc, heurt, bousculade) telle qu’on la trouve dans les ‘nouvelles en trois lignes’ contemporaines.
Paper long abstract:
Parmi les genres littéraires émergeants se détachent des microformes narratives comme les nouvelles à la Fénéon. Établi par la presse du Second Empire, le modèle médiatique des faits divers et des headlines a fourni à Fénéon en 1906 ainsi qu'à ses épigones contemporains le substrat narratif d'où dérive ce microgenre appelé 'nouvelle en trois lignes'. Profondément encré dans la culture médiatique et urbaine, la nouvelle en trois lignes raconte dans un récit minimaliste et compact le détail et la fugacité des événements quotidiens et contingents : des accidents, au sens étymologique d'événements imprévisibles qui surviennent par hasard. C'est la compilation des tragédies ordinaires où comptent lourdement des catastrophes naturelles, des violences (domestique, urbaine, maniaque, bélique) et différents types d'accidents, notamment ceux qui impliquent voitures et transports en commun - autant de métonymies de la ville. Mise en récit de chocs, heurts, bousculades, chutes, syncopes , la nouvelle en trois lignes bâtit un rapport entre la ville et le corps qui est d'ordre traumatique : un fragment de la chose urbaine atteint le corps, le touche violemment, le heurte, le blesse, le (dé)coupe, le mutile, l'écrase, le disperse. Il semble y avoir donc une prévalence du tact, auquel se rattachent d'autres sens, notamment l'ouïe et l'olfaction. Nous analyserons les formes de ce rattachement dans les Nouvelles impassibles de Jean-Louis Bailly (2010) et Couper court de Jean-Noel Blanc (2007).
Sentir et ressentir la ville
Session 1