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Le Syndrome d’Asperger est un trouble du spectre de l’autisme sans déficit intellectuel voire associé à un haut potentiel intellectuel. Des témoignages d’Aspies et des écrits d’universitaires Aspies viendront questionner le hors-norme vs la norme au cœur d’exemples de codes sociaux.

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De plus en plus, les sciences humaines et sociales portent leur regard sur les personnes autistes et encouragent à se distancier d'une vision pathologisante de ce qui apparaît comme un écart face à la norme sociale.

Le fonctionnement neurologique du cerveau est singulier chez une personne avec autisme : il existe des anomalies neuronales et de transmission synaptique pour traiter les différents stimulis reçus. En conséquence, des difficultés à décoder les situations de la vie sociale et à communiquer sont présentes. Les interactions sociales comme les codes sociaux ne sont pas innés, ils sont appris et intellectualisés.

Ces personnes sont hors-norme en ce sens où elles sont moins nombreuses dans la société que les personnes dites "neurotypiques" car leur fonctionnement cérébral est plus rare.

Le handicap ne vient pas de la personne elle-même mais de situations sociales. Cette différence peut être qualifiée d'invisible du fait que si les situations sociales sont mieux appréhendées, le décalage à la norme s'amenuise. Ainsi, le conformisme au récit collectif apparaît réussi.

Les personnes Aspies que j'accompagne dans ma pratique d'ergothérapeute-anthropologue dans leurs "habiletés sociales" expriment souvent cette idée d'écart à la norme et du sens à se conformer au récit collectif.

Quelques codes sociaux seront ici interrogés : le langage, les salutations d'usage (vs la distanciation sociale en temps de pandémie), la participation à un évènement social et la mode. Au final, il sera question de "la comédie de la normalité" exprimée par Josep Schovanec.

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Quelles sont les pratiques de contournement des règles dans une structure d’accueil de Mineurs Non Accompagnés ? Je propose de développer la manière dont les différents acteurs s’accordent implicitement sur certains contournements, non seulement tolérés mais également encouragés.

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Je propose d’interroger la relation entre la règle et ses contournements à travers les pratiques observées au sein d’une structure d’accueil de Mineurs Non Accompagnés en France. Ces jeunes gens, par leur situation spécifique d’enfant sans représentant légal et de migrant, sont soumis à des lois qui conditionnent leur accueil en Europe et en France. Dans les structures d’accueil et d’accompagnement les prenant en charge, ils doivent aussi respecter des règlements intérieurs régissant la vie en collectivité ou en colocation et adhérer au principe de projet socio-éducatif de leur accompagnement.

Je m’attarderai particulièrement sur deux points. Comment et pourquoi, dans la pratique, ces jeunes gens détournent-ils parfois les règles de l’accompagnement socio-éducatif et de la vie en collectivité ? Il s’agira ici de distinguer diverses formes de ruse visant à contourner ce qui est explicitement interdit et ce qui n’est pas explicitement autorisé. Je poursuivrai en développant les types de réponses apportés par l’institution et particulièrement la manière dont les différents acteurs (jeunes et travailleurs sociaux) s’accordent implicitement sur certains contournements qui sont non seulement tolérés mais parfois aussi encouragés, au regard de l’objectif central de l’accompagnement : devenir autonome.

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Le rapport est basé sur des documents provenant des expéditions ethnographiques dans les villages des Vlaques de l'est de la Serbie et traitera des textes d’incantations et de pratiques magiques visant à guérir les maladies, dont les méthodes n’ont aucun rapport avec des connaissances rationnelles

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Notre rapport est basé sur nos propres documents collectés en 2017-2019 pendant des expéditions ethnographiques dans les villages roumains (des Vlaques) des communautés de Zajecar, Negotin et Kladovo dans l'est de la Serbie. Nous utilisons le terme serbe « Vlaška Magija » en relation avec le fait qu'il est utilisé par les informateurs eux-mêmes (souvent dans le cadre d'une phrase prononcée en roumain, par exemple « Vlaška Magija e mai țeapănă decât a sârbească », littéralement, « La magie des Vlaques est plus forte que celle des Serbes »), ainsi que le fait que ce phénomène est largement connu sur le territoire de l'ex-Yougoslavie.

Nos recherches portent sur les textes d’incantations et les pratiques magiques visant à guérir certaines maladies (par exemple, furoncles, crampes d'estomac, inflammation de l'oreille moyenne, etc.). Il convient de noter que la médecine populaire des Vlaques est principalement « d’incantations » et n’est pas celle « de plantes ». Les sorcières valaques (vrăjitoare) utilisent certaines plantes dans leur travail, mais, d'habitude, ces plantes ne sont pas utilisées comme médicaments : par exemple, elles mélangent de l'eau avec des tiges de basilic tout en prononçant un texte d’incantations, comme si elles battaient le rythme. Ainsi, les méthodes de traitement pratiquées par les guérisseurs dans la plupart des cas n'ont rien à voir avec la connaissance rationnelle et n'ont qu'un effet psychothérapeutique sur les patients.

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Effectuée en Bordelais cette recherche, interroge les notions de résistance et de contournement des normes dominantes, par certains engagés, relatives à « l’accueil » de populations en situation d’exil et d’errance, à travers le prisme de l’habitat et de l’alimentation : entre nécessité et liberté.

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La notion d’ « accueil » à l’égard des populations en situation d’exil prend un sens très relatif dans l’espace public et fait débats. Face au potentiel déshumanisant des politiques publiques à l'encontre des indésirables, des initiatives, individuelles et collectives, tentent de gérer l’incertitude vécue par autrui. Si la norme politique dominante est celle d’un « accueil conditionné », excluant légalement les « sans-papiers », certains établis mettent en œuvre des pratiques de résistances, des ruses, des braconnages et de contournements des dimensions normatives de certaines lois, pour accueillir celles et ceux qui sont construits en outsiders, en leur proposant un toit et à manger. Le réseau des solidarités tissé sur la Métropole bordelaise et jusque dans les campagnes, prend différents visages et s’étire entre « faire pour » et « faire avec » cet Autre, lorsqu’il s’agit de se nourrir et de se loger. Parfois « hors-normes » à l’aune de celles qui dominent, ces pratiques, n’en restent pas moins des lieux où circulent, se négocient, s’inventent et parfois se querellent des valeurs autour d’une éthique de liberté et de care alors que la nécessité fait loi. Participer de l’aide alimentaire, inventer d’autres formes d’accès à l’alimentation, ouvrir des squats, où encore, accueillir chez soi, sont autant de manières mouvantes de contourner les contraintes structurelles auxquelles les acteurs de ces initiatives font face, conjointement avec celles et ceux qu’ils décident de ne pas laisser pour compte. Cette communication propose de les mettre en lumière et d’en analyser les enjeux.

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Cette communication abordera les transformations actuelles du champs religieux calabrais, au prisme de spiritualités - que je qualifie de « prophétiques » - dont la singularité est de s’agencer autour de formes de contact direct avec les morts, les anges, les saints et les figures divines.

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A partir d'exemples ethnographiques, cette communication abordera les transformations actuelles du champs religieux calabrais, au prisme de spiritualités - que je qualifie de « prophétiques » - dont la singularité est de s’agencer autour de formes de contact direct avec les morts, les anges, les saints et les figures divines.

Du médiumnique au mystique, ces figures prophétiques contemporaines surgissent dans un cadre de domestication ecclésiastique, tout en déclenchant des situations conflictuelles et une remise en question de l'autorité religieuse institutionnelle.

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Des êtres surnaturels du large éventail de la démonologie populaire grecque moderne sont recrutés pour punir ceux qui n’obéissent pas aux règles régissant le système de l’espace sacré et du temps sacré. Une réflexion sur l’organisation de l’espace et du temps en résulte.

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Cette présentation, basée principalement au corpus de légendes et croyances populaires de la Laographie hellénique, concerne ces êtres surnaturels du large éventail de la démonologie populaire grecque moderne qui sont recrutés pour punir ceux qui n’obéissent pas aux règles régissant le système strict de l’espace sacré et du temps sacré. Ils fonctionnent de diverses manières lorsque la violation des limites liées à la délimitation d’un espace (par exemple une fée punissant un dormeur à l’ombre de son arbre) ou à un cadre temporel (par exemple le travail après le coucher du soleil ou un jour férié). Ils montrent également un double caractère clair en développant une relation d’échange avec le mortel. S’ils sont suffisamment apaisés, ils rendent la pareille avec une offre de prospérité, de santé et de richesse, tandis qu’au contraire, s’ils ne sont pas satisfaits du respect des interdictions ou des obligations imposées (par exemple offrir des biens et des services à leur profit), ils font preuve de malveillance, torturent ou même tuent le mortel. Une réflexion sur l’organisation de l’espace humanisée ainsi que du temps quotidien et festive sur le plan culturel en résulte de cette présentation.