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- Convenors:
-
Camille Evrard
(CNRS IMAf Aix)
Paul Marquis (CHSP)
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- Format:
- Panel
- Streams:
- History (x) Violence and Conflict Resolution (y)
- Location:
- Philosophikum, S83
- Sessions:
- Friday 2 June, -
Time zone: Europe/Berlin
Short Abstract:
This panel aims to question the notion of "war trauma" by confronting it with the contrasting experiences of African fighters (men and women). It will discuss the plurality of experiences and psychological manifestations, modes of care and forms of recognition in contemporary African societies.
Long Abstract:
Few research works have focused on mental disorders among African fighters, whether they were contracted during world conflicts, wars of decolonization, "civil wars" or even terrorist actions throughout the 20th and 21st centuries. Nevertheless, these plural contexts offer a variation of situations that invite us to study mental disorders related to war and combat experiences through different perspectives.
This panel would like to adopt an approach going beyond the normative framework defined by historical works focused on major European conflicts and medical care of "war traumas". It aims to bring together researches on: experiences of mental disorders by African fighters (men and women); mental care delivered by medical and military institutions, but also by families, healers and religious institutions; the moral and sociopolitical (non-)recognition of these experiences, and its consequences on fighters, their psyche and transmission of their memories.
Although this panel is positioned in the historical field, approaches from all social sciences are welcome and multidisciplinary analyses on the research materials are particularly awaited. Interventions may concern fighters from all the African continent and its islands, regardless of the conflict zones adressed.
Accepted papers:
Session 1 Friday 2 June, 2023, -Paper short abstract:
Réflexion autour de la dualité du corps et de l’âme vécue par les soldats marocains de l’armée d’Afrique en Indochine (1945-1954). Nous associerons les traces corporelles et les pratiques spirituelles pour souligner combien le corps est vecteur d’histoire.
Paper long abstract:
Questionner la dualité psychologique à l’époque coloniale et notamment durant la guerre d’Indochine (1945-1954) entraîne une réflexion autour de l’introuvable « Moi » porté par la dualité du corps et de l’âme vécue par les soldats marocains de l’armée d’Afrique en Indochine. Or en « déspiritualisant » le « Moi » pour « l’intégrer dans la vie concrète et matérielle », comme dirait Hervé Marchal, on extériorise ou « désintériorise » « l’identité».
Ceci confirme la nécessité de croiser archives militaires et médicales. Ma méthodologie s'est appuyée sur celle de l'histoire culturelle et de l'anthropologie via une observation semi-participante auprès de dix familles d’anciens combattants marocains. Je propose une étude transdisciplinaire nécessaire au décryptage de silences, interrogations sur le sens de la vie, troubles psychologiques ou psychiatriques.
Partant des identités individuelles et collectives qui seront étudiées à la fois en parallèle et séparément nous passerons aux émotions vécues en temps de guerre, en questionnant les traumatismes de guerre. Ceci mènera à l’identité altérée ou non au lendemain de la guerre et soixante ans après le conflit. Ainsi, nous associerons les traces corporelles et les pratiques spirituelles pour souligner combien le corps est vecteur d’histoire.
Paper short abstract:
Après les épisodes du Maquis au Cameroun, les forces supplétives de l’armée camerounaise, c’est-à-dire les groupes d’autodéfense et la Garde Civique Nationale de l’Ouest (GCNO) connaissent leur part de traumatisme qui influence leur devenir.
Paper long abstract:
L’historiographie de la guerre d’indépendance au Cameroun accorde une place centrale aux traumatismes vécus par les combattants nationalistes. Les travaux des chercheurs camerounais comme africanistes relèvent une mémoire nationaliste blessée selon le sens que lui donne Paul Ricœur. La violence physique et psychologique est appréhendée comme les déterminants de ces traumas de guerre vécus par ceux qui prennent les armes pour revendiquer leur droit à la Liberté comme l’entrevoit Hannah Arendt ou Castoriadis, c’est-à-dire la capacité à s’auto-définir, à théâtraliser et à formaliser le rêve. Cependant, rares sont les études qui s’intéressent au devenir des autochtones qui s’associent avec l’administration coloniale et postcoloniale pour lutter contre le mouvement nationaliste. Pendant la guerre, ils furent considérés comme des fingon, c’est-à-dire des traitres qui n’hésitent pas à sacrifier leurs semblables au profit du Commandement. L’idée de cette communication est de mettre en évidence leur part de traumatisme. Quelle est sa nature ? Comment se manifeste-t-il ? Quelles sont les modalités de sa gestion ? En exploitant une somme importante des témoignages des supplétifs camerounais ou de leurs descendants, nous souhaitons analyser leur vécu, leur quotidien après le Maquis, pour ressortir leurs propres peur, ses incidences dans leur vie et les stratégies de prise en charge.
Paper short abstract:
My paper attempts to provoke historiographical discussions on the nexus between memory and trauma by examining mental disorders among former Nigeria-Biafra civil war combatants and the ways in which those convalescing from the injuries of warfare both remember and forget the war.
Paper long abstract:
Pa Uche sits on a low bench; his crutches lean by his side while he stares into nothingness. Struggling with impaired hearing, insomnia, slurred speech, and looking visibly depressed, he points to his amputated left limb, a grim reminder of the viciousness of war, and mumbles absentmindedly. Deserted by his relatives, socially isolated, and forced to relocate to a segregated residential hall for incapacitated former civil war fighters who are being cared for only by willing passersby, Pa Uche becomes one among vulnerable disabled Nigeria-Biafra civil war combatants whose lives bear similar burden of mental and physical illness.
The bloody Nigeria-Biafra war of 1967 became a paradigm for mental disorder for combatants and survivors in varying degrees. The inadequacy of the Nigerian government’s post-war rehabilitation policy become even more relevant in the company of individual psych trauma resulting from the civil war.
Using the aged interlocutor’s lived war experience as a point of departure, my paper attempts to shed light on war's non-visible wounds - the significant mental dent it leaves on former Biafran fighters who lived through and after this event in postcolonial Nigeria. Here, I argue that while former civil war combatants like Pa Uche consistently struggle to internally suppress the horrors of the Nigeria-Biafra war, their physical disabilities, in addition to a lack of national aid or protection and legal recognition forces them to remember and sink them lower into the ocean of acute depression. Ultimately, these factors affect how they remember and forget the civil war.
Paper short abstract:
Le traumatisme psychique et les stratégies d'y faire face sont largement documentés en occident, mais pas en Afrique. À partir des entretiens cliniques étayés par l’échelle TrauMaq, nos recherches effectuées en 2019 auprès des combattants de l’armée togolaise nous ont permis de repérer ces cas
Paper long abstract:
Résumé : Au cours des guerres et des conflits armés, les dommages collatéraux sont manifestes pour les personnes qui y sont confrontées. Civils et très souvent combattants développent des troubles psychopathologiques, le traumatisme psychique étant l’une de ces versions. Aussi en occident, les troubles consécutives aux vécus des événements potentiellement traumatiques, l’état de santé psychologique ou les troubles psychotraumatiques (PTSD) et les stratégies pour faire face lors des différentes missions militaires, dans des zones de conflit, sont-ils largement investis (Borelli et al., 2014 ; Carter et al., 2015 ; Gorman et al., 2014 ; Marmar et al., 2015 ; Kees et Rosenblum, 2015 ; Marek et Moore, 2015 ; Attinger, 2012 ; Crocq, 2019). Du côté de l’Afrique, en particulier au Togo, nous avons pu constater une absence de recherches portant sur le phénomène du traumatisme psychique lié à la guerre. Pourtant, un important contingent militaire est envoyé par la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali) : lieu où ils sont constamment confrontés aux événements traumatogènes. À partir des entretiens cliniques étayés par l’échelle TrauMaq, nos recherches effectuées en 2019 auprès des combattants de l’armée togolaise nous ont permis de repérer ces cas. L’objectif ici étant d’explorer le vécu des expériences traumatiques ainsi que les mécanismes de défense mise en place après la démobilisation de ces militaires.
Paper short abstract:
This paper seeks to understand how Nigerian soldiers who have participated in the war understand their combat experience and dealt with the burdens of post-traumatic stress disorder (PTSD), whilst maintaining their identity as active-duty soldiers.
Paper long abstract:
The Nigerian military has been involved in an interminable conflict with the Boko Haram terrorist group, and its splinter faction, the Islamic State in the West African Province (ISWA). This conflict, which began in 2009, has resulted in many casualties, and permanent incapacitation for many soldiers of the Nigerian military who participated in the war. As a response to the war's stressful and traumatic experience, Nigerian military soldiers have utilized social media platforms, such as Facebook and Twitter, to document their wartime experiences, and how they have escaped or dealt with the post-combat stress. In one of such posts, a soldier referred to the “disorder” in PTSD, as the problem, as it stigmatizes the condition and limits seeking psycho-social support.
Therefore, this paper seeks to understand how Nigerian soldiers who have participated in the war understand their combat experience and deal with the burdens of post-traumatic stress disorder (PTSD), whilst maintaining their identity as active-duty soldiers. Data for this study will be collected via personal interviews with soldiers deployed to the war. It will complement existing narratives of anonymous soldiers available on social media platforms.