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- Convenors:
-
Marie Nathalie LeBlanc
(Université du Québec à Montréal)
Deirdre Meintel (Université de Montréal)
- Stream:
- Moving bodies: Shamanism, Spiritualism and Reliogiosity/Corps mouvants: Shamanisme, spiritisme et religiosité
- Location:
- MRT 219
- Start time:
- 2 May, 2017 at
Time zone: America/New_York
- Session slots:
- 2
Short Abstract:
This panel explores how local actors and anthropologists think about present-day expressions of religion, spirituality, the occult and the esoteric. Papers based on case studies examine how practices, beliefs and rituals are combined to connect the spirit world to modern social contexts.
Long Abstract:
This panel proposes to explore how local actors and anthropologists think about and inhabit contemporary expressions of religion, spirituality, the occult and the esoteric. For decades, anthropologists have acknowledged the contemporaneity of rituals, beliefs and practices related to the world of spirit in different times and geographical spaces. Anthropologists have long observed the plasticity of these patterns as well as their capacity to renew themselves and adapt to changing social contexts. Their vitality has been noted in diverse forms such as in processes of economic accumulation, urbanization, political and social postcolonial violence, experiences of healing and persisting possession cults, the use of Internet, love potions and other fields of human relations. Building on this anthropological literature, papers in this panel examine how various practices, beliefs and rituals are combined to connect the spirit world to modern social contexts. In which types of spaces (social and physical) do they emerge? How can anthropologists describe the place of migrating spirits in religious mobility? And, how can anthropologists conceptualize the moving frontier between the world of spirit, esoteric knowledge and the mundane? Papers included in this double panel are based on specific case studies, including religious communities, particular spiritual, religious and esoteric practices, religious and occult specialists, and so forth in North America, Europe, Africa, Latin America and Asia. Papers included in this double panel can be presented in French or English.
Accepted papers:
Session 1Paper short abstract:
La religion brésilienne du Santo Daime s'est implantée au Québec depuis vingt ans.Comment les daimistes du Québec font sens d'une religion issue d'un autre univers culturel? Expérience du religieux, relations entre esprits et membres, apprentissage et bricolage seront abordés.
Paper long abstract:
Le Santo Daime, culte brésilien amazonien, s'est implanté dans la Belle Province depuis une vingtaine d'années. Issue d'un syncrétisme qui mêle traditions indigènes, afro-brésiliennes, catholiques, ésotériques et spirites européennes, cette religion est intrinsèquement liée à la culture brésilienne et plus particulièrement à l'Amazonie dans son usage de l'ayahuasca, une substance hallucinogène. Les fardados (membres) entrent en contact avec le divin grâce à cet enthéogène, appelé Daime. Cette enquête étudie l'implantation du Santo Daime au Québec, à travers l'histoire d'une Église daimiste québécoise. À partir d'une ethnographie du groupe daimiste, nous proposons d'explorer les mécanismes mis en œuvre par les membres pour donner du sens à ce culte. Cette recherche vise à saisir l'expérience du religieux chez les daimistes du Québec dans laquelle ils nouent des relations privilégiées avec les êtres de l'Astral, jardin de l'au-delà. En ce sens, les expériences mystiques et la clairvoyance sont deux phénomènes que nous abordons comme les catalyseurs de ces relations. À travers l'examen du processus d'insertion du culte dans la réalité québécoise des membres, nous verrons qu'apprendre la religion passe d'abord par la compréhension de la langue et des symboles du Santo Daime. L'assemblage d'éléments religieux avec les croyances antérieures s'opère afin de formuler un nouvel ensemble sensé, intelligible et s'intégrant au quotidien des membres. Dès lors, un engagement du membre envers les êtres de l'Astral est possible et se développe une véritable relation disciple-maître.
Paper short abstract:
Les matérialités dans l'expérience religieuse sont à la fois ce qui fait les mobilités entre le monde des saints et celui des disciples et un espace où se trace la frontière, fluide, entre ceux-ci. Cette communication se veut une réflexion sur les images à partir d'une ethnographie montréalaise.
Paper long abstract:
Nous nous intéressons aux expériences musulmanes chez les Baye Fall, disciples d'une voie soufie sénégalaise. Nous voulons penser les mobilités à partir des matérialités religieuses en nous demandant comment participent-elles de l'expérience Baye Fall? Notre hypothèse est que les matérialités illustrent comment l'expérience religieuse se situe autant dans les relations quotidiennes que spirituelles, avec Dieu et les saints. Si les objets religieux sont porteurs de bénédiction, de baraka, ils sont aussi ce qui permet de transmettre la religion. Ils semblent être à la fois mobiles et ce qui rend possible les mobilités religieuses. La frontière, entre le monde sacré et profane est plastique, (re)tracée par ces matérialités. Au sein de celles qui ont habité notre terrain, c'est en particulier les photos des saints, portées en pendentifs et posées sur les murs des lieux de culte, qui nous ont interpellés. Rendent-elles le monde des saints plus accessibles pour les disciples, sont-elles porteuses de baraka ou est-ce, seulement, des souvenirs? De quelles manières ces images matérialisent-ils la frontière entre le monde des saints et celui des disciples? Qu'est-ce que cette utilisation des portraits des saints nous dit sur les mobilités des figures saintes dans l'expérience Baye Fall? Dans cette communication, notre objectif est de proposer des pistes de réflexion pour comprendre de quelles manières les photos font un religieux vécu mobile. Nos données sont issus d'un terrain ethnographique réalisé à Montréal en 2015 et 2016, de la littérature sur les matérialités religieuses et du concept de baraka.
Paper short abstract:
La « Multi-Religiosity » (Steele2016) s’applique à des personnes ayant un lien avec plus d’une religion et peut impliquer l’invocation d’entités appartenant à des courants spirituels différents. Qu’advient-il de la cohabitation de ces entités lors d’un rituel spécifiquement autochtone comme la loge de sudation?
Paper long abstract:
Des cérémonies autochtones axées sur la guérison et inspirées d’une spiritualité panindienne se développent au Québec en dehors des communautés. À ces cérémonies que nous avons observées participent pêle-mêle des Autochtones urbanisés de diverses nations, des Métis, des Québécois et des immigrants. La dynamique de la rencontre se nourrit de la revitalisation autochtone, du renouveau religieux québécois (Meintel & Mossière 2011) et de la globalisation (Appadurai 2001).
De nombreux auteurs reprochent à la spiritualité panindienne son caractère essentialiste et regardent avec suspicion son interaction avec les spiritualités du Nouvel âge. Sur le terrain nous assistons plutôt à un phénomène dynamique et transformateur qui s’apparente à une « Lived Religion » (McGuire 2008). Nous observons également une « Multi-Religiosity » (Steele 2016) chez les participants qui, parallèlement aux cérémonies autochtones, s’adonnent pour la plupart à d’autres pratiques spirituelles ou de guérison venues des quatre coins du monde comme le reiki, le yoga, la méditation, les voyages chamaniques, etc. À ces pratiques sont associées diverses entités spirituelles.
Si les participants invoquent des entités de diverses traditions dans leur vie quotidienne pour avoir de l’aide ou du réconfort, il n’est pas toujours bienvenu de les mélanger pendant les rituels. Nous nous intéresserons dans cette communication à la manière dont ces entités étrangères aux cultures autochtones sont gérées à l’intérieur de la loge de sudation.
Paper short abstract:
The author employed the concept of haunting as an analytical device during her fieldwork in Mexico, which was marked by the case of a disappeared girl, necropolitics, and the ambiguities of ethnographic practice. Haunting productively blurs the binaries of existence, including analytical categories.
Paper long abstract:
What if, instead of analyzing the occult, we instead harness the occult as ethnographic method? My recent 15-month PhD fieldwork in Milpa Alta on the southern border of Mexico City was haunted by the case of Teresa, a teenage girl who had disappeared without a trace. In Mexico, there are thousands of disappeared young women, many of which are trafficked to feed the insatiable transnational demand for sex work. Teresa's case was haunting because of the uncertainty about what had actually happened to her: Like the many ghosts of Milpa Alta, she moved in the space between life and death. But for her people, death is not the end, but the beginning of a journey: No longer human, the "beloved being" travels to the otherworld, not entirely sealed from human perception. Only "social death" marks the end of existence.
Like the dead, the ethnographer's journey engages and subverts the binaries of existence - as well as the analytical categories of academia: being both self and other when distancing oneself whilst being fully immersed in "the field", never being fully in one place, always leaving something of oneself behind. In the ethnographic "ghost writing" that follows, we seek to become as mediums to manifold voices. The image of spirit possession powerfully bridges scholarly obsessions, being-in-the-(other)world, narrative world-making as well as the narrative ruptures of trauma and necropolitics. It is precisely the spectral aspect of haunting as an analytical device that makes it frightfully productive.