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- Convenors:
-
Chloé Rosati-Marzetti
(Université Côte d'Azur)
Mathilde Lamothe (University of Pau)
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- Discussant:
-
Alfonsina Bellio
(École Pratique des Hautes Études EPHE-PSL Paris)
- Stream:
- Urban
- Location:
- VG 4.103
- Start time:
- 27 March, 2017 at
Time zone: Europe/Berlin
- Session slots:
- 1
Short Abstract:
Cet atelier explore les thématiques croisées de la jeunesse et de la fête dans l'espace public. Il s'articule autour des innovations mises en place par des groupes de jeunes pour investir l'évènement festif, habiter différemment les lieux, se les (ré)approprier et s'intégrer au sein d'une communauté
Long Abstract:
Cet atelier francophone souhaite explorer la thématique croisée de la jeunesse et de la fête qui s'articule dans un contexte contemporain, en poursuivant les réflexions menées par le réseau européen FER-Eurethno. Les festivals, fêtes de village, rituels festifs, pour ne citer que ces types de pratiques, offrent un espace de revendication et d'affirmation largement emprunté par des groupes de jeunes gens pour s'affirmer sur le plan local et ainsi modifier les perceptions parfois rapidement attribuées pour catégoriser leur groupe social. Aussi la fête ne s'appréhende pas seulement en tant que défouloir ou soupape de sécurité, elle peut également s'avérer être un médiateur entre les générations, un espace de régulation de conflits. Quelles sont les innovations mises en place par les groupes de jeunes pour apposer leur marque, investir l'évènement festif à différentes échelles de localité ? Finalement est-ce que les fêtes peuvent être un moyen pour les jeunes d'habiter différemment les lieux et de se les (ré)approprier ?
Pour cet atelier, nous attendons des communications qui pourraient éclairer ces questionnements en s'appuyant sur les axes de réflexion suivants (non exclusifs) :
- La fête comme élément intégrateur dans l'espace public ;
- La fête comme élément fédérateur pour les jeunes dans une communauté ;
- La fête comme rite de passage de la jeunesse ;
- Les (re)créations et innovations festives ;
- Les différences d'échelle entre fête urbaine et fête rurale.
Accepted papers:
Session 1Paper short abstract:
Le travail entrepris sur l’inventaire du PCI en Aquitaine a permis de souligner l’existence et la vitalité de certains rites liés au passage à la majorité par des groupes de jeunes. Ces derniers ayant la responsabilité d’organiser les fêtes patronales comme un certain nombre de rencontres festives.
Paper long abstract:
L'organisation des fêtes, de village, de ville ou de quartier incombe, régulièrement, aux comités des fêtes, ces derniers étant sous la tutelle du conseil municipal. Des liens financiers -subventions- de prêts de matériels et d'occupation de locaux permettent aux membres de ces comités de penser et d'organiser les festivités. Les élus, et surtout les maires, sont garants du respect des normes de sécurité de plus en plus contraignantes vis à vis des autorités préfectorales. Les enquêtes que nous avons menées sur le sud de la Nouvelle Aquitaine (France) concernant les pratiques festives ont bien souligné des rapports de réciprocité entre comité des fêtes et mairie. Cependant, l'intérêt porté aux comités, à leurs membres et à leurs renouvellements nous a conduit à constater qu'ils fonctionnent comme des institutions de transfert de « faire la fête », pour soi et pour les autres, en même temps que se mettent en place un ensemble d'actions qui soudent un groupe d'âge lui permettant de passer à la majorité sociale. Qu'on les appelle les « conscrits », « la classe », les « mayés » (ceux qui plantent l'arbre de mai), les « blancs » ou les « perdants », c'est bien l'année de leurs 18 ans qu'on leur donne la responsabilité d'animer les fêtes et d'honorer les habitants. Par ailleurs, les maires sont attentifs à soutenir ces groupes d'âges qui ont développé des aspects intégratifs en incluant les adolescents des nouveaux arrivants et en élargissant le cercle des quêtes aux nouveaux quartiers.
Paper short abstract:
Le rapport présente des exemples de conflits encore mis en scène dans certains rituels de Carnaval, où l'espace et le temps sont présentés vidés et suspendus. Le Chaos qui en résulte exprime la nécessité de rétablir la séparation entre espace sauvage et espace domestique, le non-humain et l’humain.
Paper long abstract:
Le rapport utilise les résultats de la recherche sur les Carnavals observées dans certains centres dans le Sud de l'Italie, en particulier dans la Basilicate, les Pouilles et le Molise, à la fin des années soixante-dix du siècle dernier et la première décennie de ce siècle.
La description et l'analyse de l'action scénique, des comportements masqués, présentés comme un conflit entre l'espace domestique et sûr, et l'espace sauvage vécu comme négative, est toujours l'un des motifs centraux, plus ou moins explicites, qui donne corps aux rituels de Carnavals traditionnels. L'espace extérieur, qui est considérée maligne et non humain, est représenté comme un lieu où la menace d'invasion réside. Selon une imagerie ancienne, toujours partie largement actif, de cet espace viennent ceux qui, sous la forme d'un masque ou inconnu, peut nous forcer à voire nos défauts et nos comportements qui ne sont pas toujours pleinement humaine et civile. L'espace du pays, devenu sauvage, retourne espace domestique à travers le rituel, par exemple, de la mise en en scène des travails qui se déroulent à l'extérieur, où l'homme est le principal protagoniste
A cet égard, certaines représentations traditionnelles du Carnaval sont l'expression complète et significative de notre temps.
Paper short abstract:
Le Runakay, organisé par et pour les jeunes, est un des événements culturels de la fête du Pawkar Raymi. Je vais m’intéresser au rôle des jeunes dans cet événement et à la complexité de ses enjeux (revalorisation identitaire, ludique, innovation, réputation, contemporanéité, aspect financier).
Paper long abstract:
La soirée du Runakay (littéralement "être autochtone"), organisée par un groupe de jeunes principalement pour les jeunes, est devenue petit à petit l'événement culturel à plus grand succès (plus de 5'000 entrées) et le plus rentable de la fête du Pawkar Raymi à Peguche, village des Andes équatoriennes de plus de 4'000 habitants jouxtant la ville d'Otavalo (plus de 40'000 habitants) et formant bientôt partie de son agglomération.
Le Runakay est né en 2001 d'une initiative de jeunes autochtones de la ville d'Otavalo, voulant revaloriser certains aspects de ce qu'ils nomment "leur culture autochtone", comme l'habillement, la nourriture, la danse et la musique. En 2004, il est intégré à la fête du Pawkar Raymi, festivité de onze jours et d'un budget dépassant 100'000 dollars qui s'organise depuis 1995 à Peguche autour d'un tournoi de football, d'autres compétitions sportives et d'événements culturels.
Je vais ainsi m'intéresser au rôle et à la place des jeunes dans le cadre de la festivité, qui constitue un événement à dominance adulte. L'attention à l'organisation et au déroulement du Runakay va mettre en lumière la complexité des enjeux et les raisons de son succès qui a octroyé aux jeunes organisateurs un certain pouvoir dans le cadre du Pawkar Raymi. Au-delà de l'innovation dans le domaine de la revalorisation identitaire, la préoccupation du ludique est un aspect essentiel, combinant réputation des responsables et volonté d'attirer un public jeune par des éléments contemporains (sonorisation de qualité, jeux de lumière, grande disco finale, groupes de musique attractifs).