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- Convenors:
-
Saliou Ngom
(Institut fondamental d'Afrique noire)
Mamadou Bodian (Institut Fondamental d'Afrique Noire (IFAN))
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- Chair:
-
Lamine Doumbia
(Humboldt Universität zu Berlin)
- Discussant:
-
Cheikh El Hadji Abdoulaye Niang
- Format:
- Panel
- Streams:
- Politics and International Relations (x) Futures (y)
- Location:
- Philosophikum, S81
- Sessions:
- Wednesday 31 May, -
Time zone: Europe/Berlin
Short Abstract:
The relationship the emerging alternative protest movements have with the state also allows us to understand the state in action, beyond its institutional mechanisms. This observation underpins the importance of understanding the state of democracy through the emergence social movements.
Long Abstract:
Based on the dynamics of social movements and protests in Senegal from 2011 onwards, their relationship to the state and to freedom of expression, the discussions proposed by the panel focusses on grasping the democratic significance of social movements, which became widespread on African continent following the Arab Spring (Senegal, Guinea, Congo, Mali, Burkina Faso, etc.). It is therefore a panel that proposes an assessment of a decade of protests and their impact on African democracies in a diachronic manner. It is also a proposal that questions the future of these social movements in the face of the resurgence of authoritarian and military regimes, in the face of the rise of decolonial issues.
We question democratization through protest movements that some authors consider to be 'the last bastions of democratization') in Africa. What we call "Y en a marrisation" is therefore the recomposition of civil society in Africa, particularly of young people from subaltern categories.
The paper proposals should focus on the assessment of these protest movements, their relations with the state and the upheavals they cause in the political life of these countries, and the progress, setbacks and stagnation of the democratic processes begun in the early 1990s. The proposals may also question:
- The instrumentalization of social movements' actions in politico-military setting.
- The "transnationalisation" of social movements in time and space in Africa and beyond.
- The future of social movements and their democratic scope in the face of the resurgence of authoritarian regimes
Accepted papers:
Session 1 Wednesday 31 May, 2023, -Paper short abstract:
Les revendications populaires des jeunes (pacifiques ou violentes) ont souvent pis des directions différentes,variées mais complémentaires. De plus en plus, on note la ré-émergence d'une pensée décoloniale dans les revendications de ces jeunes pour la souveraineté des Etats africains.
Paper long abstract:
Plus de Cinquante ans après les événements de Mai 1968, il est nécessaire de documenter les rôles et la place des jeunes femmes et des jeunes hommes dans l’accélération des transformations sociales positives pour une Afrique démocratique, prospère, inclusive et pacifique. Historiquement, les jeunes ont joué un rôle important en tant qu’agents de changement et ont soutenu la transition démocratique et économique en Afrique. L’alternance démocratique pacifique enregistrée en Gambie, en 2017, en est un exemple. Dans la plupart des expériences récentes de transition démocratique dans lesquelles la jeunesse était à l'avant-garde ( Yen a Marre du Sénégal, du Balai Citoyen du Burkina Faso, de l’expérience gambienne avec #GambiaHasDecided), le défi a consisté à définir et à pérenniser le leadership des jeunes dans les régimes post-transition et de redéfinir leurs rôles dans le nouvel exercice démocratique. Toutefois, ils-elles se heurtent à des tendances continentales de fermeture de l’espace civique et la résurgence de régimes autoritaires. Ceci les rend davantage vulnérables à la répression des régimes politiques. cette communication présente une recherche récente menée par un groupe de chercheur sous la coordination du programme SHS de l'UNESCO. Elle discute, au travers de l’action de ces jeunes au sein de mouvements sociaux, la pregnance d'une pensée décoloniale et la volonté d'un ancrage du contrôle citoyen de l’action publique dans la promotion des processus de responsabilisation et de la justice sociale.
Paper short abstract:
Le rôle des mouvements sociaux comme acteurs principaux de la scène politique pour le changement de régime dans de nombreux pays en Afrique de l'ouest comme le Mali (2020); la Guinée (2021) et le Burkina Faso (2021 et 2022) constitue le centre d'intérêt de ce présent papier.
Paper long abstract:
L'exercice démocratique à travers les actions politiques, sociales, syndicales etc. ces récentes années a vu l’émergence des mouvements sociaux en Afrique sub-saharienne. Ils s’affirment sur la scène politique de la démocratie au Mali. Ils se manifestent dans le temps et dans l’espace en vue de contribuer à l’exercice démocratique dans leur pays. Assimilés à des mouvements de foules par les pouvoirs ; ils agissent et interagissent dans une dynamique démocratique constructive. Cela questionne ainsi la gouvernance démocratique. Ils ont contribué aux changements de systèmes de gouvernance démocratique ces récentes années comme ‘Y en a Marre’ du Sénégal (2011), le ‘Balai Citoyen’ au Burkina Faso (2014) et le ‘Yèrèwolo ...’ au Mali (2020).
Le mouvement ‘Yèrèwolo ...’ domine et amine la scène politique malienne depuis 2018. Il entend contribuer au renouveau de la démocratie malienne.
La présente communication s’articule autour des mouvements sociaux œuvrant sur l’espace socio-politique du Mali. Un accent y est mis sur le mouvement 'Yèrèwolo...', sa structuration, sa lutte, ses modes d'actions dans le contexte de la crise malienne.
Dans une approche essentiellement qualitative soutenue par une recherche documentaire, nous analyserons les mouvements sociaux maliens contribuant au renforcement de la démocratie au Mali. Les interviews individuelles avec les figures emblématiques du mouvement 'Yèrèwolo...' seront réalisées. Leurs perceptions idéologiques du Mali ainsi que leur vision du modèle type de démocratie seront recueillies.
L’étude mettra l'accent sur leurs interactions avec d'autres mouvements politiques, syndicaux ainsi que leur rapport avec le pouvoir en place.
Paper short abstract:
Ce papier explore les mobilisations à l'œuvre au Mali contre le postcolonialisme français. Il éclaire les trajectoires, ancrages communs, divergences et liens à l'international des acteurs qui les portent comme l'incidence de l'histoire longue et du rapport à l'État sur leurs formes et registres.
Paper long abstract:
L'Afrique de l'ouest est marquée par des mobilisations grandissantes contre le postcolonialisme français. Le slogan « France Dégage » résonne ainsi dans la sous-région tantôt pour dénoncer la présence économique et monétaire, tantôt pour s'opposer aux interventions militaires de l'ex-métropole.
Le Mali, par la vigueur des mouvements sociaux, les sanctions de la CEDEAO et la trajectoire amorcée par les autorités de la transition est devenu le nouvel épicentre de ces mobilisations. En témoignent, les marches entreprises par des activistes de Dakar ou Conakry vers Bamako en 2022 « en soutien à la lutte du peuple malien pour l'indépendance » ou l'installation du nouveau siège de l'ONG de K. Séba à Bamako, la même année.
Ce papier étudie la trajectoire propre des mobilisations sur ce site ainsi que leurs inscriptions/et connexions dans cette galaxie activiste transnationale. A travers diverses sources et entretiens réalisés, il visera à mettre en lumière les trajectoires individuelles et militantes, des critiques des premières heures (A. Traoré, O. Mariko) aux mouvements sociaux occupant actuellement le devant de la scène (ex : Yerewolo, GPM). Il soulignera leur berceau commun en remontant à la COPAM de 2012 ((Diawara 2014 ; OCGS, 2022), divergences, liens à l'international comme l'incidence du contexte historique malien sur les registres des mobilisations, leurs contenus et bases mobilisées. Il explorera enfin leur rapport à un État et ses mutations : tant l'incidence de la désormais collusion des discours critiques à ceux des autorités que l'impact du rétrécissement de l'espace civique.
Paper short abstract:
L’apparition spontanée et violente des « microbes » dans la ville de Douala est source d’inquiétude pour les populations et interroge de nombreux chercheurs et acteurs politiques. Ces interrogations sont à l’origine de l'étude qui vise à saisir ce phénomène, comme mouvement social. Ou pas.
Paper long abstract:
Fin novembre 2022, Douala a vu l’apparition d’un type de gangs dont le mode d’action leur a valu le nom qui leur a été attribué : les microbes. En effet, dans certains quartiers populaires, des bandes de jeunes munis d’armes blanches apparaissaient brusquement et fondaient littéralement sur les passants et les dépouillaient de tout ce qu’ils avaient sur eux et qui pouvait avoir une quelconque valeur marchande.
L’apparition de ce phénomène, son caractère spontané, violent et grandissant, sont source d’inquiétude pour les populations de la ville de Douala et au-delà, et interrogent de nombreux chercheurs et acteurs politiques. Comment expliquer ces agissements ? Qui sont ces « microbes » ? Quelles sont les mesures prises pour lutter contre eux et les « éradiquer » ?
Toutes ces questions sont à l’origine de cette étude visant à saisir le phénomène comme manifestation sociale, pour en déterminer la nature, comme mouvement social. Ou pas. Les actes de violence urbaine sont devenus récurrents dans le monde, et dans le cas particulier de l’Afrique subsaharienne, ils émaillent régulièrement les crises socio-politiques, elles aussi de plus en plus nombreuses cette dernière décennie. Cette analyse diachronique de l’irruption des « microbes » dans le quotidien des habitants de Douala nous emmène à analyser les acteurs impliqués et donc les forces en présence dans les centres urbains, qui se positionnent comme autant de lieux, cadres et moyens d’expression de populations , mais aussi des manifestations d’un certain état de santé de la société dans laquelle ils apparaissent.
Paper long abstract:
La majorité des travaux menés sur les mouvements sociaux en Afrique noire parte sur une conflictualité des rapports entre la société civile et les pouvoirs publics qui s’exprime soit par la contestation ou la protestation. Or, la grande marche patriotique du 28 février 2015, peut être vue comme une participation citoyenne à la guerre contreterroriste. En ceci qu’elle est portée par des journalistes qui se sont constitués en collectif pour mobiliser le peuple camerounais autour de la population de l’extrême nord du pays qui subit les attaques terroristes mais surtout autour des soldats qui défendent l’intégrité du territoire camerounais au péril de leur vie. Il faut est important de noter que, entre « accusations » des exactions de l’armée et le questionnement de l’éthique des journalistes, les rapports les journalistes et le pouvoir dans le cadre de cette lutte ne sont pas un fleuve tranquille. De plus, ladite marche vienne prendre corps, plus d’un an après l’appel à la solidarité lancé par le président de la république, après des multiples attaques et des centaines de morts des concitoyens. Ce qui nous amène à la question de savoir : Est ce que la marche patriotique organisée par le collectif des journalistes est le fait d’une réelle démocratisation de l’action publique sécuritaire ou alors une manipulation du politique? Il est question dans ce travail d’aller à l’intérieur de la construction de cette marche pour voir les dynamiques de son émergence et ses réelles visées.