Paper short abstract:

Cette communication scrute l’horizon diplomatique entre la France et l’Afrique à l’aune du Sommet de Montpellier et de la pratique diplomatique ambiante.

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Le 8 octobre 2021, Emmanuel Macron a ouvert à Montpellier, le 28ème sommet Afrique-France. Alors que pour nombre d’observateurs ce sommet s’inscrivait dans la routine diplomatique habituelle entre la France et son pré-carré africain, le président français a prévu que ce sommet « marque une rupture radicale par rapport aux 27 Sommets précédents ».

Pour préciser sa pensée, le président français souhaite que Montpellier serve de plateforme d’écoute non seulement de la jeunesse africaine, de « ses perceptions, ses compréhensions éventuelles » mais aussi de la diaspora. Macron compte également écouter l'opinion locale, notamment la « jeunesse française qui manifeste le désire de s’impliquer dans la redéfinition des liens qui [unissent la France] avec le continent africain ».

Dès l'ouverture du sommet, la déclinaison des objectifs se perçoit.

Autour de Macron, aucun Chef d’Etat africain n’est présent ! Des jeunes africains choisis et invités in facultatem sont les interlocuteurs du président français.

Dans le fond, Emmanuel Macron qui a donné la parole à ses hôtes, se dispose à discuter avec eux, à bâtons rompus. A partir de ces éléments et eu égard à la pratique antérieure, l’on serait tenté d’affirmer que Macron est l'homme de la rupture dans les relations franco-africaines.

Cependant, instruit des annonces et velléités inabouties en la matière, il ne serait pas de mauvais aloi de prendre quelques distances. Alors faut-il croire Emmanuel Macron ? Cette communication scrute l’horizon diplomatique entre la France et l’Afrique à l’aune du Sommet de Montpellier et de la question du CFA .