Paper short abstract:

La violence instrumentalisée de la 《terroriste》(à partir de 2015) telle que perçue dans le cadre du conflit Boko Haram rend compte du primat patriarcal (ou de la psychologie de la soumission) qui influe sur l'agir de la catégorie des femmes dans la region de l'extreme-nord Cameroun.

Paper long abstract:

En 2012, le groupe terroriste Boko Haram d'origine nigériane fait son irruption suite à une attaque dans la région de l'extrême-nord et plus précisément à Banki (zone frontalière avec le Nigeria). Deux ans plus tard, les entrepreneurs du chaos entrent en affront direct avec les forces de défense et de sécurité camerounaises. Essoufflé par la montée en puissance de la coalition antiterroriste de la Force Multinationale Mixte ( FMM ) de la Commission du Bassin du Lac Tchad ( CBLT ), les terroristes redéfinissent leur stratégie guerrière en campant sur l'attentat-suicide. Cette modalité d'action du groupe Boko Haram s'observe à partir du 12 et 22 juillet 2015 dans les localités de Maroua et de Fotokol. De façon claire, il est important de signifier ici que ce sont les femmes qui sont les boucs émissaires. Aussi, l'on souligne que le mode lié à l'attentat-suicide que mobilise le groupe Boko Haram est le propre de sa stratégie de contournement et fort observable jusqu'à aujourd'hui. Théoriquement, cette étude interroge le concept des "violences féminines sous tutelle" de Cardi et Pruvost. Ceci nous amène à nous poser la question ci-après : Comment rendre intelligible la violence instrumentalisée de la « terroriste » de l'organisation Boko Haram dans les zones grises de la région de l'extrême-nord ? Pour répondre à cette question, l'on mettra un focus sur les mobiles sous-jacents qui expliquent le second rôle de la femme. Aussi, il sera question de comprendre au mieux le jeu instrumental de ces dernières dans le conflit Boko Haram.