Paper short abstract:
Comment s'accomode la nostalgie d'une cité ouvrière de la rénovation d'un de ses sites ? A travers l'analyse d'un projet d'écolieu sur un ancien site industriel, nous verrons comment les protagonistes ont tout d'abord emporté l'adhésion des habitants qui rejetteront ensuite du projet.
Paper long abstract:
Comment s'accommode la nostalgie d'une cité ouvrière d'un projet de rénovation d'un ancien site industriel ? La cité ouvrière de Rosières, en France, a vécu pendant plus d'un siècle autour d'une usine qui gérait la vie sociale du village. Notamment marquée par les Polonais venus en nombre y travailler, Rosières reste, encore de nos jours, un haut lieu de la mémoire collective ouvrière et polonaise. A la fin du XXe siècle, l'usine se désengage de cette vie sociale et vend tous ses bâtiments pour ne conserver que le site de production. L'ancienne cité paroissiale en ruines est alors vendue à une vingtaine de personnes en 2007 dont le projet est d'en faire un écolieu. Les motivations des participants, qui n'habitent pas au village, se caractérisent alors par le souhait de « vivre autrement » : une production d'alimentation, d'énergie, saine et autonome, ainsi qu'un lieu de vie respectueux de l'environnement.
Cette communication se propose de suivre les étapes du projet. Si tout d'abord celui-ci a été bien reçu par les habitants qui y ont vu le moyen de faire revivre, certes autrement, un symbole et un patrimoine du passé, le consensus s'est arrêté assez rapidement devant la divergence des attentes. Afin d'emporter l'adhésion des habitants du village, nous verrons que les instigateurs du projet ont pu tenter de faire valoir des éléments de passé commun, tels leur passé ouvrier ou leurs ascendances polonaise.