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Présentation d'une recherche doctorale qui explore la dimension sensible de l'espace de l'église, et en particulier sa dimension sonore, pour envisager de nouvelles façons de l'investir, nombre de ces espaces étant voués à une disparition imminente au Québec.

Paper long abstract:

On sait que la perception de l'espace architectural est une expérience globale (Zevi, Pallasmaa) qui engage la totalité des sens, et ses contours sont recomposés par l'ouïe autant que par l'œil. Un lieu possède une empreinte, une identité sonore (Schafer, Amphoux).

La situation de l'espace de l'église, au Québec, illustre le sort d'un lieu de pratiques musicales aujourd'hui « déterritorialisé » par l'érosion de la pratique religieuse mais aussi celle des structures urbaines et territoriales héritées de l'époque industrielle et la mobilité des populations. Propriété d'institutions religieuses qui ne peuvent plus en assurer le maintien, et en l'absence d'un soutien de l'État suffisant, leur conservation passe par l'attribution de nouveaux usages séculiers.

La dimension sonore occupe traditionnellement une place importante dans les églises. Lieux de la Parole, du silence, de la prière, du chant et de pratiques musicales sacrées ou populaires, des enjeux importants sont liés à la mémoire de ces pratiques et à la transmission de savoir-faire hérités. Mais ils demeurent aussi des « caisses de résonance » bien particulières et ces caractéristiques acoustiques suggèrent de nouvelles formes d'appropriation, par l'expérience spatio-temporelle autre [en dehors du temps ?] qu'ils suscitent, et qui affecte le rythme du mouvement et de la parole (Arkette).