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Accepted Paper:
Paper short abstract:
Situé au-delà du langage, le fait musical est amené à la signifiance au sein d’un ensemble social et culturel dont il définit les contours. Métaphore du travail de socialisation engageant l’être en profondeur, nous suivrons quelques interprétations historiques et spatiales assumées par le maloya.
Paper long abstract:
Caractérisée par l'emmêlement des généalogies tant biologiques que culturelles, l'île de La Réunion participe de ces sociétés ayant « à la fois, selon l'anthropologue créoliste Jean Benoist, la chance et le malheur d'avoir un passé si brouillé que leur avenir doit être inventé ». Associé par les artistes mais aussi les politiques culturelles contemporaines aux esclaves, à leurs descendants et de plus en plus à l'ensemble des Réunionnais, le maloya est la musique insulaire qui s'est le plus investie dans la question mémorielle.
Ceci d'au moins deux manières : l'une relative à l'Afrique, l'autre à l'île. En effet, cette musique accompagne autant les cultes de possession mettant en scène les ancêtres afro-malgaches que la définition actuelle des identités, notamment « avant-gardistes », dans ce département français d'Outre-Mer. Autrefois revitalisé par le courant local de décolonisation qui pointait son ancrage dans une tradition aussi authentique qu'interdite, le maloya participe à l'ancrage dans la globalisation, que d'aucun qualifient de post-moderne, comme l'illustrent sa progressive industrialisation sur la scène des musiques « du monde » ainsi que sa récente classification par l'Unesco. Nous proposons ici une analyse de la construction esthétique du passé selon ces deux espaces sonores qui sont aussi, et avant tout, des espaces sociaux dont les contributions à l'identité créole réunionnaise semblent déterminantes.
Sound, space and memory: ways of emotionalizing and instrumentalizing sound
Session 1