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Accepted Paper:
Paper short abstract:
Cette communication propose d’étudier la question de l’adaptation de l’enseignement en AOF en soulignant les profondes continuités à l’œuvre des années 1930 jusqu'au-delà des indépendances, malgré le discours de la réforme, voire de la rupture.
Paper long abstract:
L'« adaptation » de l'enseignement en AOF emprunte à la politique scolaire développée en métropole même, en particulier l'idéologie des « petites patries », mais fait du contexte impérial un nouveau laboratoire pour cette idéologie ensuite réverbérée à nouveau en métropole. Celle-ci tente de conjurer les effets de l'urbanisation et met au cœur de sa pédagogie le monde rural et la paysannerie africaine, donnée en modèle aux élites scolaires. Si cette adaptation de l'enseignement opère différemment en fonction des périodes, des espaces, des contraintes budgétaires, des convergences de vue ou oppositions entre acteurs bureaucratiques et de l'idéologie plus ou moins pragmatique des acteurs en charge de sa définition, une remarquable continuité s'observe au-delà des tentatives de « réaction à la réaction » à partir de 1945. Nous reviendrons sur les principales controverses autour de l'adaptation scolaire en AOF en analysant les textes, intentions et débats entre les principaux acteurs de cette politique. Au-delà des consignes officielles, nous verrons en particulier comment les pratiques de classes informent de la manière dont cette politique a été reçue et réappropriée par les maîtres africains qui furent en dernier ressort les véritables acteurs et médiateurs de cette adaptation (ou de son refus), posant les bases de ce que sera l'enseignement après les indépendances, lesté de continuités souvent moins visibles que les ruptures annoncées.
Schools and education at the core of the city (20th C.)
Session 1