Cet article étudie les limites de la sécuritisation du Sahel.Ensuite, nous étudierons l'émergence de pratiques de lutte contre les extrémistes violents qui ont attiseront plus de conflits intercommunautaires. Enfin, nous nous interrogerons sur les possibles scénarii de dé-sécuritisation du Sahel.
Paper long abstract:
Le Sahel s'inscrit aujourd'hui dans le mouvement de la géopolitique de la terreur. La région est caractérisée par des épisodes de violences récurrentes malgré plusieurs années de présence militaire étrangère. En ce sens, la sécuritisation du Sahel n'a pas pu engendrer plus de sécurité dans la région. Depuis 2013, de nouveaux espaces d'anomies émergent au Mali, au Burkina Faso et dans le sud-ouest du Niger. Ce contexte sahélien extrêmement sécuritisé a omis la sécurité humaine dans la région au profit de plus de militarisation et d'interventionnisme étranger. Dans cet article, nous étudierons dans un premier temps, les limites de la sécuritisation du Sahel post Barkhane. Ensuite, nous expliquerons comment l'insécurité dominante dans certains espaces sahéliens a engendré l'émergence de pratiques de lutte contre les extrémistes violents qui attiseront plus de conflits intercommunautaires comme le Cas des Volontaires pour la défense (VDP) au Burkina Faso. Enfin, nous nous interrogerons sur les possibles scénarii de dé-sécuritisation du Sahel afin de faire émerger une nouvelle ère orientée en fonction des priorités et des besoins de la sécurité humaine.