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Nous analysons dans "La Mémoire amputée" (Werewere Liking, 2004) et "Puissions-nous vivre longtemps" (Imbolo Mbue, traduit par Catherine Gibert, 2021) la mise en récit de crises écologiques, l’engagement des populations dans la défense de l’environnement et l’évocation de l’avenir de l’Afrique.

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"La Mémoire amputée" de Werewere Liking et "Puissions-nous vivre longtemps" d’Imbolo Mbue sont des récits mettant en scène des figures féminines qui prennent en main leur destin mais aussi qui s’engagent pleinement dans la quête d’un avenir meilleur pour leur peuple.

Texte-carrefour où se croisent l’essai, le chant, le roman-autobiographie et le récit historique, La Mémoire amputée célèbre la résilience des femmes africaines. Mené au début comme une enquête sur un passé collectif et familial, le récit se transforme après en une excursion dans la mémoire profonde de l’écrivaine pour devenir une tentative de restitution de vies de femmes courageuses au service de leur communauté. Puissions-nous vivre longtemps se présente comme un récit polyphonique dans lequel un personnage féminin est la principale figure de la révolte. Dans ces textes, les deux écrivaines font prise avec le(ur) monde et les bouleversements qui le(s) traversent. Elles abordent, entre autres sujets, les questions écologiques liées à la crise environnementale. Au-delà de la célébration des femmes, elles donnent à réfléchir, sur la (les) valeur(s) de l’eau et de la nature, la représentation des rapports entre les humains et la nature, et appellent à repenser notre être au monde

Comment ces deux œuvres racontent-elles des lieux ? Comment s’y construit le cheminement d’une prise de conscience écologique ? Quelles sont les perspectives d’avenir pour une Afrique gangrénée par la pauvreté et la destruction de l’environnement ? La réponse à ces questions constituera la structure de notre analyse.