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Paper short abstract:

Le syndicat intercommunal Benso a été créé dans le cadre de la décentralisation pour soutenir le développement de deux communes au centre du Mali. Cependant, ses activités sont perturbées par l'insécurité qui se traduit par des affrontements entre les chasseurs et les groupes armés.

Paper long abstract:

Le processus de décentralisation au Mali s'est caractérisé par la création de micro-territoires. Cette situation d'émiettement du territoire a eu comme corollaire, une faiblesse structurelle qui limite les capacités d'intervention des communes face à des projets d'envergure pour le développement local. Ainsi, le Mali a mis en place des instruments juridiques permettant des regroupements et des synergies entre plusieurs collectivités territoriales. C'est dans ce contexte qu'est né le syndicat intercommunal Benso entre les communes Diabaly et de Dogofry. Son objectif est de promouvoir le développement local à travers le réinvestissement des revenus fonciers dans les secteurs prioritaires de développement. Cependant, depuis plusieurs années, les activités de cette organisation sont perturbées par la crise sécuritaire. Cette communication vise à montrer les effets de la crise sécuritaire sur le fonctionnement de Benso. L'approche méthodologique a été basée sur l'exploitation littérature grise et la réalisation d'une dizaine entretiens. Ces entretiens ont concerné les différents acteurs de la décentralisation, notamment les conseils communaux, les responsables des services techniques, les responsables et animateurs d'ONG, les associations et les organisations paysannes. Nous avons constaté que l'intercommunalité Benso est paralysée. Les initiatives de redynamisation enclenchées par le nouveau Conseil communal élu en 2017 n'ont pas abouti. L'insécurité qui règne se traduit par des affrontements sporadiques entre chasseurs (donso) et les groupes armés terroristes. La paralysie actuelle de Benso a des implications sur le processus de développement local et compromet l'avenir des deux communes.