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Accepted Paper:
Paper short abstract:
Le rituel chamanique est habituellement décrit comme attribuant des identifications spéciales au chamane. L’enquête montre pourtant que ces états sont aussi bien prêtés au profane. A quoi tiennent alors les spécificités de l’expérience profane et de l’expérience chamanique ?
Paper long abstract:
Dans le chamanisme de Sibérie méridionale, la distribution inégalitaire des expériences rituelles est fondée sur une inégalité supposée naturelle des compétences. La littérature anthropologique présente habituellement comme caractéristiques du chamane certains états extraordinaires qui mettent en cause les contours et l'identité de la personne : le chamane sort de son corps ou incorpore des esprits. On constate pourtant que ces états sont aussi couramment attribués aux profanes : la maladie est vue comme l'effet du départ de l'âme suivie de l'installation d'un esprit dans le corps, ce qui correspond au « voyage chamanique » et à la « possession ». Une description en termes de catégories d'identité et d'état n'est donc pas suffisante. La personne étant conçue ordinairement comme distribuée en divers lieux et objets, ce n'est pas dans l'opposition intérieur/extérieur mais dans le contraste entre des dynamiques d'expansion et de rétention que peut se lire la spécificité du voyage du chamane. L'analyse des dispositifs de l'action fait voir que l'interaction avec un agent non humain est spécifique du régime d'action chamanique alors que l'identification caractérise l'expérience profane. Tout en faisant éclater les limites de la personne du malade, le rituel assigne temporairement mais vigoureusement à chacun une identité de profane ou de spécialiste.
E-paper: this Paper will not be presented, but read in advance and discussed
Rethinking spirit possession
EPapers