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Accepted Paper:
Paper short abstract:
Des Karen vivant en Thaïlande menacés d’expulsion réactualisèrent d’anciens rituels mettant en scène une façon d’être « karen ». Utilisant des symboles forts du groupe dominant pour affirmer leur identité comme moyen de surmonter un dilemme : se présenter Thaï tout en maintenant des valeurs Karen.
Paper long abstract:
Des populations Karen, installées depuis plus de 300 ans dans des zones forestières de l'Ouest de la Thaïlande. Elles y ont vécu en bonne entente avec les autorités thaïlandaises, mais en 1992 suite à l'agrandissement d'un parc national elles furent menacées d'expulsion de leur territoire d'origine qui leur avait été alloué par un ancien monarque du royaume de Siam. En réaction ces Karen adaptèrent des cérémonies, décrites en 1850 en Birmanie, dans lesquelles ils affirment l'identité Karen. Ce rituel dédié aux esprits tutélaires du territoire chez les Karen doit résoudre dilemme : ils sont les fils de la forêt, en sont partie intégrante, les déplacer (les en exclure) serait une hérésie voire un danger pour ce milieu, car ce sont les garants de l'harmonie entre les hommes et la nature. Les Karen ont patrimonialisé un site (sanctuaire de l'éléphant blanc), symbole du bouddhisme thaïlandais, et réaffirment en permanence leurs « savoir faire » et « savoir être » pour gérer et protéger la forêt. Leur perception de la nature donne aux Karen une place privilégiée dans leur milieu où ils maintiennent un équilibre écologique menacé de l'extérieur. Le discours public sur les relations hommes/environnement les cite en exemple de la bonne cohabitation « hommes/forêts ». Depuis lors, en Thaïlande les Karen sont au centre d'un discours « scientifico-écologisant » où le savoir local est considéré comme le seul moyen de conservation et de gestion des ressources naturelles, attitude toute aussi erronée que d'affirmer l'inverse sans aucun discernement.
Les « savoirs traditionnels autochtones » sur l'environnement, l'innovation permanente
Session 1