Paper short abstract:

En 2017, des collègues de l’Université de Zurich en Suisse et de l’Université Joseph KI-ZERBO (Burkina Faso) implémentent un programme de recherche sur les koglweogo. L'origine des partenaires du projets a entrainé des regards différents qui ont été ressentis sur la conduite du projet.

Paper long abstract:

La conduite de ce projet de recherche a mis aux prises deux manières de voir les relations entre le chercheur et les informateurs, deux manières de conduire les entretiens et deux manières du supporter la pression du terrain. Le travail de terrain s'est déroulé en milieu rural en saison pluvieuse. Cette programmation a eu des effets sur la disponibilité des acteurs. Pendant que les chercheurs africains, assez familiers avec les procédures et la sociabilité des informateurs arrivent à supporter assez facilement les rendez-vous manqués, les difficultés de terrain et souvent l'indisponibilité des acteurs.

L'autre problème apparu dans la conduite de ce projet est la question des langues d'entretien. L'étude se déroulant en milieu rural, tous les entretiens se faisaient en langue moore. Même la chercheure occidentale parlait un peu cette langue, le niveau d'expression des informateurs imposaient une obligation de traduction à son profit. Lors de ces traductions, deux problèmes se posent: la tentation pour le traducteur de dire ce qui est socialement acceptable et l'envie de l'informateur d'être sûr que le traducteur n'a pas trahit ce qu'il a dit.

Ces éléments posent des problèmes épistémologiques que les chercheurs sont amenés à choisir.