Paper short abstract:

La recherche en santé mondiale, aspirant à un positionnement égal des acteurs, connait des inégalités dans l'accès à la formation, aux financements et aux publications. Nous examinons comment améliorer la contribution des chercheurs africains dans la production de connaissance en santé mondiale.

Paper long abstract:

La santé mondiale est définie comme un domaine de recherche pluridisciplinaire et de pratique qui accorde la priorité à l'amélioration de la santé, à la réalisation de l'équité en santé pour tous les peuples du monde. Cette contribution est une analyse réflexive sur la recherche en santé mondiale en Afrique subsaharienne basée sur le cas du Burkina Faso et des aspects récurrents dans les relations dites de partenariat Nord-Sud. Les arguments développés prennent appui sur nos expériences d’intervenantes, de doctorante et de chercheure, sur des observations vécues dans le cadre de relations de partenariat, dans des espaces de recherche africains auxquels nous avons participé, combinant la consultation de documents écrits. Même si la santé mondiale conçoit le partenariat nord-sud comme centrale à ses fondements et aspire à un positionnement égal des acteurs, des inégalités persistantes demeurent dans l'accès à une formation, aux opportunités de publication et de financement qui se conjugue avec l’autorité voire la propriété des thèmes de recherche. Les partenaires du nord qui apportent le financement orientent de ce fait les recherches ce qui rend difficiles des conditions de production scientifique autonome. Cela fait en sorte que la compréhension et la conceptualisation occidentales des problèmes de santé mondiaux dominent également. Ce qui implique la non-prise en compte des spécificités contextuelles et les valeurs des populations. La présente communication apporte quelques recommandations pour une meilleure contribution des chercheurs africaine dans les productions de connaissances en santé mondiale.