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A Abidjan, les gares routières sont des accotements de voirie d’où les transports artisanaux organisent les dessertes urbaines. La transformation de ces espaces en lieux de transport est la réponse des artisanaux à l’absence d’infrastructures de réseau alors qu’ils sont devenus les offres majoritaires.

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A Abidjan, les gares routières sont des accotements de voirie d'où les transports artisanaux organisent les dessertes urbaines. La transformation de ces espaces en lieux de transport est la réponse des artisanaux à l'absence d'infrastructures de réseau alors qu'ils sont devenus les offres majoritaires. Tolérées par les municipalités, les gares permettent aux syndicats du secteur d'implémenter leur gouvernance, plus captation des ressources financières que respect des procédures normatives. Depuis l'aggravation des difficultés de la compagnie publique (Sotra), les structures en charge de la régulation laissent faire, se contentant seulement de la fiscalité de porte.

Dès lors, comment les gares routières organisent-elles la gouvernance syndicale ? L'étude, adossée à une démarche descriptive et analytique, est basée sur des enquêtes quantitatives et qualitatives. Elle a abouti à deux résultats. Le premier résultat est que le délitement de la régulation officielle a favorisé la gouvernance syndicale dans le secteur. Le second résultat montre que les syndicats, loin de réguler le secteur, utilisent les gares routières pour capter des ressources financières sur l'activité.

Mots clés : Abidjan, gare routière, gouvernance, syndicat, transport artisanal.