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Le musée des civilisations d'Abidjan, à l'instar de bien d'autres institutions muséales n'échappe pas à la problématique de la fréquentation de ses espaces. Cet article offre l'heureuse opportunité d'explorer cette équation à travers des approches afin de dégager les perspectives.

Paper long abstract:

Le musée, lieu par excellence de rassemblement et de préservation du patrimoine, assure la protection de ses collections contre le vol et contre les dégradations qui peuvent altérer l'intégrité ou le bon état des objets. Aussi, le musée n'est plus seulement le gardien des collections, il est un espace où doivent converger des discours scientifiques, la préservation des artefacts, et surtout l'éducation d’un public. Mais ce lieu de mémoire reste en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire, non ou peu fréquenté bien que des programmes de médiation culturelle soient périodiquement lancés. Le public africain ou national ivoirien continue-t-il de percevoir les collections muséales comme un héritage de l’administration coloniale ? Cet article se fonde sur une analyse critique pour examiner la réalité de la fréquentation des musées en général et du Musée des Civilisations d’Abidjan en particulier. Il explore à partir de plusieurs approches, les formes émergentes de médiation des savoirs et présente les grands défis dont devra faire face pour « vivre et continuer à être » tout musée ou toute institution patrimoniale.

Mots clés : musée, collection, fréquentation, Musée des Civilisations, médiation culturelle, public.