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Paper short abstract:

Cette réflexion envisage de questionner la présence de l’absence des archives divers dans les musées publics camerounais, témoins du geste de captation et de déplacement colonial des objets et d’articuler la présence du réel historique dans les communautés d’où ces objets ont été extraits.

Paper long abstract:

Calqués sur le modèle parallèlement expérimental en Europe pendant les XIXe et XXe siècles, les musées publics au Cameroun sont majoritairement des legs coloniaux, où la mise en exergue des valeurs matérielles et des charges immatérielles ou spirituelles des objets est questionnable. Au même titre que certains musées ethnographiques d’occident, ces musées n’ont que rarement des archives factuelles pouvant renseigner convenablement sur les œuvres et leurs responsabilités sociétales où elles ont été extraites. Cette réflexion envisage de questionner la présence de l’absence des archives matérielles et immatérielles dans ces musées publics camerounais, témoins du geste de captation et de déplacement colonial des objets et d’articuler la présence du réel historique et phénoménal dans les communautés d’où ces artefacts ont été extraits. Ainsi qu’est-ce qu’une archive et quel est son rôle ? Qui a la légitimité d’en être auteur ? pour quelle fin doit-on la produire ? ce questionnement permet de repenser la place des communautés d’origines de ces collections muséales qui les ont produites et leur ont donné une identité. À partir d’une approche socioanthropologique et historique, il est important d’associer aux connaissances archivistiques existantes et souvent issues des récits des vainqueurs, une recherche de provenance auprès des communautés d’origines, capables de construire un discours décolonial, réparateur des traumas du passé et theurapeutisant pour un futur partagé.