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Dans la ville de Bobo-Dioulasso, deuxième capitale du Burkina Faso, l'économie est à dominante agricole. Le secteur de l'approvisionnement en légumes de cette ville et de certains pays voisins du Burkina attire ainsi de nombreux jeunes migrants issus d'autres parties du pays tout comme du Mali.

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Dans la ville de Bobo-Dioulasso, des jeunes issus de différents horizons forment une main d’œuvre mobile sur laquelle s’appuie la chaîne de production et de commercialisation des légumes. Ces légumes circulent à partir de la ville de Bobo-Dioulasso et de son hinterland en direction d’autres localités du pays mais également des pays voisins comme la Côte d’Ivoire, le Niger, le Ghana. Les jeunes gens, pour ceux qui n’ont pas migré vers les sites d’orpaillage à l’intérieur ou en dehors du Burkina, opèrent généralement comme chauffeurs et « apprentis » de Bama-taxis et de tricycles dans le transport des produits agricoles et des personnes. D’autres jeunes migrants issus d’autres parties du pays et du Mali voisin se déploient autour des marchés de produits agricoles de la ville pour offrir leurs services dans le chargement des camions. A ces différentes catégories de jeunes migrants viennent s'ajouter également ceux issus des localités du Burkina affectées par les attaques terroristes à la recherche de refuge dans les grands centres urbains du pays.

Cette contribution tente de décrire les formes de mobilité de la main d’œuvre jeune dans la circulation des produits agricoles à partir d’une enquête socio-anthropologique dans la ville de Bobo-Dioulasso, deuxième capitale du Burkina Faso, et ses villages environnants.