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Cet article étudie le processus marchands au Grand marché de Bamako en mettant la focale d'analyse sur comment le processus de bureaucratisation se matérialise sur ce marché et dans quelle mesure cela affecte les activités économiques et sociales.

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Le marché, l’un des concepts majeurs en économie, demeure la source originelle de discorde en sciences sociales. Le débat autour de ce concept est controversant et se situe à plusieurs niveaux comme le statut, le rôle de mécanisme d’allocation des ressources et le caractère autonome et modélisateur du marché des autres secteurs de la société, le modèle pur économique du marché. Le modèle pur économique du marché est critiqué pour son abstraction poussée et de son a priori épistémologique, posant ainsi d’énormes difficultés au sein de la discipline économique, qui s’est voulue science des rapports marchands dès le départ. Cependant, dans la conceptualise du marché, la science économique n’examine pas au sérieux le marché comme une infrastructure régie par des normes bureaucratiques. Ainsi, En s’insérant dans ce débat et mobilisant la théorie des marchés multiples et pluralité des places de marché, nous tentons, à travers l’étude de cas du Grand Marché de Bamako, de répondre à la question fondamentale : comment le processus de bureaucratisation se matérialise sur ce marché et dans quelle mesure cela affecte les activités économiques et sociales ? En d’autres termes, il s’agit de remettre en débat la notion du marché comme infrastructure purement économique.