Paper short abstract:

L’enregistrement des actes de naissance en situation d'urgence est le problème posé dans cette proposition qui s’intéresse à leur processus d’établissement dans certaines communes de l'Extrême-Nord du Cameroun. Ainsi, l'état civil peut contribuer à la résilience de ces localités.

Paper long abstract:

L’enregistrement des faits d’état civil en contexte de fragilité est le problème posé dans cette communication qui s’intéresse aux processus d’établissement des actes de naissance dans certains départements de la Région de l'Extrême-Nord du Cameroun qui font face à la menace terroriste Boko Haram. Elle questionne la politique publique ainsi que les stratégies locales mises sur pied tant par les pouvoirs publics ainsi que par les populations locales pour continuer à établir des actes de naissances des enfants malgré la crise sécuritaire. Dans ce contexte, l'état civil devient un levier essentiel de planification et de reconstruction qui permet d’apporter le développement nécessaire à la maitrise durable du conflit et de l'insécurité dans ce pays. La mise à niveau des services publics en général et celui de l’état civil en particulier contribue à la fabrique de la résilience dans ces départements dont les populations, tombées dans la "trappe à fragilité" sont vulnérables. Cette contribution met en exergue les obstacles à l'établissement des actes de naissances en situation d'urgence ainsi que les mécanismes de résilience qui ont été apportés afin de garantir un avenir possible à ces populations. Sa finalité est de questionner et de penser une politique efficace et résiliente de l’état civil.

Mots-clés : politique publique –acte de naissance- crise sécuritaire - Cameroun - Boko-Haram