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A travers une recherche mixte basée sur la documentation, l’interview et le questionnaire, cette réflexion montre que sur le marché foncier urbain, le prix des parcelles est déterminé en fonction de sa position géographique, des liens et connaissances du milieu et le statut social de l’acheteur

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Le dynamisme de l’économie dans les villes africaines a amené les populations à mettre sur le marché tous les biens et possessions dont elles disposent y compris le foncier. Pourtant jadis bien inaliénable et empreint de normes socioculturelles, la terre s’échange et se vend aujourd’hui tout comme les autres biens sur le marché. Mais contrairement aux autres biens où la fixation du prix répond à la loi de l’offre et de la demande, celle de la terre reste singulier et obéit à diverses logiques pour sa détermination. Avec une population de près de 20000 habitants, la petite ville de Tohoun au Togo n’échappe pas aux conditions variées de fixation du prix des terrains. Cet article se propose donc de comprendre les mécanismes sociaux de fixation des prix des parcelles et ce, à travers diverses techniques de recherche. Il s’agit de la documentation, du guide d’entretien adressé à 21 personnes ressources et l’enquête par questionnaire conduite auprès de 48 ménages. Des théories de l’approche par les méthodes de prix hédoniques (MPH) de S. Rosen et la théorie sur le marché foncier, reflet des représentations collectives de Maurice Halbwachs ont été mobilisées pour confronter les résultats. Les résultats ont montré que les prix des parcelles varient pour plusieurs motifs : la position géographique de la parcelle, l’information sur les ventes antécédentes dans le quartier, les liens de parenté, le réseau d’amitié d’appartenance, la connaissance du milieu, le statut social des acteurs impliqués