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Le Cap Vert a réussi à massifier, grâce à une réforme dans les années 1990, l’enseignement de base en six ans et l’enseignement secondaire, dans un contexte de forte dépendance de l’extérieur où l’expertise internationale a joué un rôle important à analyser pour comprendre cette politique éducative

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Le Cap Vert, petit pays insulaire au large de la côte ouest africaine, a réussi à massifier l'enseignement de base dès 1996 et l'enseignement secondaire à partir de 1999, dans un contexte où les préoccupations de viabilité du pays sont liées à la forte dépendance financière de l'extérieur, l'expansion et l'amélioration du système éducatif sont envisagées en tant que moyens privilégiés de développement du pays. L'augmentation des taux de scolarisation est due à une réforme menée dans les années 1990 qui visait à restructurer le système éducatif (élargissement de scolarité obligatoire à six ans), à moderniser son administration et à améliorer les apprentissages. La réforme a engagé un processus de définition de priorités qui a été complexe, impliquant souvent une interaction contradictoire entre une multitude de forces nationales et internationales et de facteurs dans et en dehors du système éducatif. Ce papier présente une recherche sur le rôle de l'expertise internationale dans les processus de prise de décisions visant la restructuration et la massification de l'enseignement de base dans la lignée de l'Éducation pour Tous, pendant la réforme éducative des années 1990, au Cap Vert. L'analyse porte sur l'influence de l'assistance technique véhiculée au travers les projets de formulation et d'implémentation de cette réforme et la façon dont les cadres capverdiens du Ministère de l'Éducation ont géré, non sans conflits, cette influence. L'analyse est faite à partir d'entretiens avec des acteurs intervenants et des documents concernant les projets. Elle révèle la prudence nationale face aux injonctions internationales