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Depuis des siècles Al Azhar accueille les étudiants qui traversent l'Afrique pour venir au Caire. Si les routes du savoir existent toujours, les projets des étudiants évoluent. Nous nous intéresserons aux registres imaginaires convoqués par ces étudiants face à ces nouvelles situations migratoires.

Paper long abstract:

Dans un contexte géopolitique de fermeture des frontières au Nord comme au Sud incitant les migrants à multiplier et prolonger leurs étapes dans les pays du monde arabe et à redéfinir leurs projets migratoires, de nouveaux acteurs émergent, comme les acteurs religieux qui accompagnent ces mouvements. Si nous observons une intensification et une réorientation des migrations africaines, nous avons également remarqué que les organisations religieuses ou d'origine confessionnelle se renforcent, voire trouvent un second souffle en se positionnant elles-aussi sur ces mêmes routes. D'autres encore, comme les universités islamiques, sur les chemins du savoir depuis des siècles, continuent d'accueillir les étudiants africains. Dans la migration, les déplacements et les passages de frontières ne sont pas seulement liés la migration économique mais aussi à des projets personnels, des désirs de rencontre, des parcours religieux… Articulés à des mondes imaginés, les déplacements dans l'espace sont aussi des franchissements de démarcations culturelles qu'il convient d'explorer encore davantage (Anderson, 1983). Notre communication s'attachera à une communauté de circonstance, les étudiants Azharis, étudiants à l'université Al Azhar au Caire . L'université Al Azhar accueille depuis des siècles des étudiants africains, mais depuis une vingtaine d'année les projets de ces étudiants ont changé et certains s'installent de plus en plus longtemps au Caire. Nous nous attacherons à comprendre leurs parcours migratoires mais aussi à interroger les imaginaires développés en migration. Quels sont les registres imaginaires convoqués par les migrants africains de l'Université Al Azhar au Caire ?