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En Afrique tropicale, l'intensification des échanges entre la ville et la campagne est à la base de nouvelles recompositions socio-spatiales et politiques

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Depuis le triomphe des idéologies libérales en Afrique tropicale, la demande citadine en vivres connait une explosion sans précédent, car l'approvisionnement des villes en produits importés est devenu plus difficile. On assista alors à une sorte de basculement quasi généralisé vers la consommation de productions agricoles locales qui sont devenues aussi marchandes que les anciennes cultures de rente. Cette complémentarité croissante contribue à une réorganisation des espaces qu'on peut observer dans la périphérie des villes, mais aussi dans des espaces plus éloignés des centres de consommation. L'extension spectaculaire du vivrier marchand a profondément modifié les terroirs agricoles mais aussi la société dans son ensemble, car les couches sociales défavorisées comme les femmes et les jeunes ont profité de l'occasion pour renégocier leurs places dans la société. L'intensification des échanges entre la ville et la campagne a conforté la position de la campagne par rapport à la ville, d'où un réajustement de leurs relations.