Paper short abstract:

Le présent papier traite de la problématique de l’usage de Facebook par les internautes maliens dans la diffusion des informations sur la crise. Il s’intéresse aux groupes de discussions créés depuis le début des évènements, aux débats démocratiques et les analyses faites par les internautes.

Paper long abstract:

Parler des crises de façon générale en Afrique (Printemps Arabes, crise malienne etc.) sans parler du rôle prépondérant joué par les réseaux sociaux, Facebook surtout, relève de l'utopie.

Le présent papier traite de l'usage de Facebook par les internautes maliens dans la diffusion des informations sur la crise. Déclenchée en janvier 2012, la crise malienne s'escalade de nos jours à travers ; d'une part, les tensions politiques, manifestation des pro-putchistes, à Bamako réclamant la tenue de concertations nationales et la démission du gouvernement de transition. D'autre part, l'armée républicaine est confrontée aux islamistes d'AQMI, du MUJAO, d'Ansar dine etc. perdant ainsi ses positions stratégiques sur la ligne de front dans le centre du pays.

Ainsi Facebook est devenu le réseau social le plus utilisé par les internautes maliens et étrangers pour échanger, discuter et informer sur l'évolution de la crise au Mali. Des groupes de discussion, comme Anti MNLA au Mali, Sofas de la République, Journal Foufou, Douentza groupe etc. créés depuis le début des évènements sont de plus en plus dynamiques et véhiculent les informations en temps réel.

Au delà de son caractère informatif, Facebook est un vrai espace de débats démocratiques où les internautes discutent sans complaisance et font des analyses pertinentes sur la crise.

Nous allons focaliser notre analyse sur une dizaine de groupe de discussion sur Facebook au Mali, évoquer leur positionnement stratégique et les autres moyens de communication utilisés par leurs membres pour relayer sur Facebook les informations d'une localité non connectée.