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Cette communication interroge les mémoires de la présence/absence juive et des différentes communautés à Alexandrie aujourd’hui, à travers notamment les voyages de retour des Juifs en Egypte et des tentatives de préservation du patrimoine in situ des associations juives égyptiennes installées en France.

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Dans la seconde moitié du 20ème siècle, de nombreuses communautés juives du Moyen-Orient et du Maghreb ont quitté ou été expulsées des pays où certaines étaient implantées depuis plusieurs siècles. En Egypte, en l'espace de deux décennies, c'est la majorité des populations dites étrangères, mutamassirûn (égyptianisées), inscrites dans une constellation de structures communautaires à la fois locales et cosmopolites qui quittent le pays.

Diverses, ces populations le sont par leurs nationalités, lesquelles sont parfois assimilées à une religion, bien que leurs membres puissent être définis aussi comme des sujets locaux. C'est le cas en particulier des communautés juives, population dont la composition s'avère extrêmement hétérogène. Le sort de cette population illustre les trajectoires des migrants étrangers ou internes, issus des provinces de l'Empire ottoman. Mais il s'en distingue aussi, notamment dans l'association des juifs, dans les représentations, à Israël.

Cette communication interroge les mémoires de la présence/absence juive et des différentes communautés à Alexandrie aujourd'hui, à travers notamment les voyages de retour des Juifs en Egypte et des tentatives de préservation du patrimoine in situ des associations juives égyptiennes installées en France. Il s'intéresse également aux discours en Egypte autour du passé juif et « cosmopolite ». Se donnent à voir des formes distinctes de nostalgie du passé, concentrées souvent autour de traces communes: témoignages d'une histoire, d'un temps et d'un espace qui n'existent plus d'un côté, éléments de contestation du présent et des autorités politiques de l'autre…