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Dans la capoeira brésilienne deux « joueurs » se défient en présence d’un « maître » afin de faire tomber l’adversaire. Ma réflexion tourne au tour de comment, en absence de règles négatives fixes, l’incertitude du contenu éthique des relations entre les acteurs peut faire basculer les registre de l’interaction poussant le jeu vers le rituel ou la violence.

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La capoeira est une technique corporelle afro-brésilienne où deux « joueurs » se défient à l'intérieur de rondes animées par un orchestre, dont l'instrument principal, appelé berimbau, est joué par le maître de la cérémonie.

Le but c'est de faire tomber l'opposant par des coups de pieds et de tête en faisant usage de feintes et des ruses.

Le jeu se fonde sur une complémentarité de mouvement. Le coup de l'un doit amorcer dans le corps de l'autre un mouvement synchronisé d'esquive. Il ne s'agit pas de bloquer le coup, mais de sortir de la ligne d'impact.

L'interaction se fonde donc moins sur des règles proscriptives concertantes les mouvements d'attaque, que sur une seule règle prescriptive invitant les joueur à s'esquiver avec adresse des coups de l'opposant.

Ma réflexion tourne autour de comment, en absence de règles négatives fixées une fois pour toutes, l'incertitude du contenu éthique des relations entre les participants (notamment entre les joueurs et ceux-ci et le maître) contribue à exacerber l'instabilité du registre de l'action.

Le ton ambivalent des relations (déférence ? défi ?) peut faire basculer l'interaction à deux, censée être un « jeu », la poussant or vers la répétition ritualisée or vers des éclats de violence imprévus.