Paper short abstract:

L'objectif de cette communication est de montrer la logique du sentiment de peur dans la migration kabyle en République tchèque de point de vue : du l’immigré qui craint de ne pas pouvoir réussir à émigrer; des inquiétudes de leurs familles et de la peur de la société d´immigration ou l´immigré est perçu comme une source de trouble à l’ordre de la société.

Paper long abstract:

L´immigration est souvent connecté avec la peur - l'immigré étant perçu par la société d´immigration comme une menace. Or les « peurs » de l´immigré sont souvent ignorées et impensées. Sur la base de la recherche du terrain en Algérie et en République tchèque, j'essayerai de montrer la logique du sentiment de peur qui saisit le candidat à l'émigration ainsi que sa famille depuis la conception du projet jusqu'à sa concrétisation. Plus même, ce sentiment de peur et d'insécurité augmente encore au moment de l'arrivée et du séjour dans le pays d'immigration. Le fait migratoire croise en effet trois sentiments de peurs : (1.) celles de l'immigré qui craint de ne pas pouvoir réussir à émigrer (la peur de ne pas avoir son visa, de se faire renvoyer, la peur de ne pas réunir le dossier de demande de carte de séjour, etc.) auxquels il faut connecter (2.) toutes « les peurs » et les inquiétudes de leurs familles, bien qu'elles soient souvent « mêlées » de satisfactions, d'espoirs et de rêves et (3.) la peur de la société d´immigration ou l´immigré est perçu comme une source de délit, d'insécurité et de trouble à l'ordre moral et social de la société. Analyser ces « peurs » nourries par les deux ordres nationaux des sociétés d'émigration et d'immigration me semble important à comprendre afin « d'extorquer » l'illusion d'insécurité et de la notion d'intégration qui sert toujours de masque à ces « peurs ».