Paper short abstract:

Comment rendre compte, à travers l'anthropologie visuelle, du décalage infernal qui s'opère entre ce premier élément de connaissance, notre capacité d'analyse d'un monde social ou d'un autre selon les termes de l'anthropologie avec cet autre élément de connaissance non moins pertinent, le fait de rendre compte de la mise en forme culturelle sous tous ses aspects possibles de la transformation de ce même monde social agi par ses propres opérateurs dans la dynamique simple de l'histoire . Comment peut-on articuler dans une même entreprise l'analyse d'un conte à une nouvelle variante de ce conte ou toute nouvelle variante de ce conte crée grâce à un son public?

Paper long abstract:

On peut considérer que le cinéma ou la vidéo ou le multimédia sont des modes de construction du réel et donc des écritures qui répondent à une logique spécifique fondée sur un regard ou un imaginaire partagé et sur un investissement émotionnel qui marquent à leur manière la complétude disons indispensable d'un propos, d'une démonstration ou d'un témoignage.

Fondée également sur l'éllipse, découpage arbitraire du temps, reconstruction du temps, qui prend le pari du sens, au delà de la cohérence interne propre au discours scientifique, dans l'aller-retour, dans l'échange entre ce qui est montré et ce qui est vu, dans la médiation sociale de l'image.

Alors, dans une telle perspective, il semble légitime de s'interroger, non pas tant comme philosophe mais simplement comme chercheur en sciences sociales et faiseurs d'images, sur les frontières entre nos disciplines et notamment la sociologie et l'anthropologie mais aussi la psychologie à un moment où des questions telles que la place du sujet dans le social mais aussi, à l'inverse, sur ce qui est commun dans les imaginaires , s'imposent de plus en plus dans le débat scientifique contemporain.