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Paper long abstract:

Le rapport proposé est un produit partiel de l'année de terrain réalisé dans les cimetières de la ville de Paris. Le constat permet de voir combien les réactions à la mort se déclenchent en un mécanisme né de la rencontre entre la réalité de la mort et son évocation répétée, donnant ainsi naissance à une « matérialité imaginative » qui remplace le caractère concret de la perte : la tombe est le lieu, privé et publique, où l'on observe cette création matérielle de l'absence. Par une réflexion sur les dynamiques impliquées dans ces stratégies créatives, s'offre une lecture de la manière dont la finitude se transforme dans un autre ordre, en une « nouvelle présence ». Cette approche de la mémoire conduit, en outre, à étudier la vulnérabilité des frontières entre les catégories du réel et de l'imaginaire, de l'individuel et du social, contribuant à expliquer la complexité de la pensée et de l'agir «non dichotomique».