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Nous voudrons faire un état de lieu du système matrilinéaire tel que vécu aujourd’hui chez le peuple les yombe en ce temps où la modernité et le christianisme servent des repères culturels. Il s’agit de cerner tous les champs culturels en rapport avec la matrilinéarité dans le passé et aujourd’hui.

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Dans notre exposé, nous allons abord les points classifiant le peuple yombe dans la catégorie de société matrilinéaire. Il s'agit de l'appartenance généalogique transmise par la mère. Il y a aussi la transmission de la propriété, de l'héritage et des titres par la mère. Nous constatons néanmoins que, la résidence maritale est patrilocale.

Deux autres points particuliers nous intéressent. La patrilocalité et la transmission du nom. A l'époque précoloniale, l'enfant recevait un nom symbolique selon les attentes ou les circonstances. Les hommes perdaient ce nom au sortir de l'initiation qui ne vient ni du père, ni de la mère. Ce nom est caractéristique des prouesses et compétences de la personne.

Ensuite, nous aborderons aussi la notion du genre et la distribution du travail. En fait, le yombe est le peuple des hommes-mères et de femmes-pères. C'est dans cet angle que nous développerons la place de l'Oncle maternelle et aussi celle de la tante paternelle.

Enfin, nous allons nous atteler sur ce qui reste de ce système de filiation qui est entrain de se dissoudre dans la modernité et le christianisme. Le code de famille en vigueur est inspiré du droit romain et il préconise le pouvoir des parents biologiques sur leurs enfants.

Dans un autre angle, la prolifération des églises pentecôtistes, vient avec un nouveau message : celui de privilégier la relation parents-enfants biologiques. Ce message évangélique appelle aussi les personnes à se dissocier de la coutume ancestrale car elle est d'inspiration païenne, donc satanique.