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Accepted Paper:
Paper short abstract:
Depuis une dizaine d’années, les femmes de Polynésie française tatouent leur peau afin d’y inscrire plusieurs messages. Le tatouage va au-delà de l’esthétisme en leur permettant de marquer, entre autres, leur identité, l’histoire de leur famille, leur relation aux ancêtres et leur féminité.
Paper long abstract:
Lors du mouvement d'affirmation culturelle et identitaire ma'ohi, qui eut lieu en Polynésie française dans les années 1970-1980, s'est produite la réappropriation d'anciennes pratiques culturelles dont le tatouage. D'abord repris par les hommes, le tatouage leur permettait de se redéfinir à travers leur relation avec la culture des ancêtres et de réaffirmer leur masculinité en se rapprocher des guerriers des temps anciens, les 'aito. Depuis environ une dizaine d'années, les femmes polynésiennes se sont à leur tour mises à se tatouer. La réappropriation de cette pratique leur a permis de marquer leur peau et d'y afficher des symboles d'appartenance à la culture polynésienne, à leur famille, à leur terre (fenua). De plus en plus, ces femmes y inscriront des moments marquants de leur vie et de la vie de la collectivité, des souhaits pour le présent ou le futur. La peau devient alors un support visuel d'une histoire personnelle et familiale. Elle symbolise l'identité de ces femmes pour qui la connexion avec la culture de leurs ancêtres polynésiens est primordiale. La peau devient porteuse de culture. Le port du tatouage, mais également le fait de passer sous l'aiguille des tatoueurs, génèrent une expérience complexe qui touchera les croyances des participantes, transformera la relation à leur corps et finalement, changera leur vision sur leur propre force de caractère. La fierté et la force qu'elles ressentent à travers cette expérience les amènent à se voir elles-mêmes comme des 'aito.
Life in movement: becomings of the bodies
Session 1